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Rencontre malencontreuse [Libre]

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Message  Jéno Daniels Mer 13 Mai - 20:27

La journée venait a peine de commencer et déjà Jéno en avait assez de l’ambiance pesante qui régnait dans son labo. C’était limite si elle ne c’était pas mise a parler a ces futurs androïdes ! Elle avait monté, branché, sectionné, bidouillé à ne plus savoir que faire des monceaux de fils électrique et des pièces détachées en pagaille. C’est bien simple il y en avait partout ! Comme chez elle, son atelier ressemblait davantage a une porcherie qu’a autre chose. Reste d’aliments inconnus et de boissons sur le bureau, brouillons et croquis sur le sol, on marchait dessus facilement, et des centaines de bouts de métal qu’elle allait assembler plus tard afin de produire de bons androïdes qui allaient s’éclater a faire les taches ménagères…siffler en travaillant…

Bref ! Elle avait eut besoin d’un grand bol d’air avant d’attaquer la reprogrammation de l’une des machines. Tombée en panne récemment…manque de soin oui ! Les propriétaires qui ne faisaient pas attention a leur robot agaçait Jéno au plus haut point, cela lui faisait du travail en plus, comme si elle en avait pas assez !
Malgré tout, elle aimait son travail et faisait tout pour être la plus compétente dans son domaine. A ce niveau là elle se débrouillait pas trop mal d’ailleurs. Au grand désespoir de son paternel qui aurait tant voulu qu’elle rate sa vie de femme active pour revenir tranquille a la maison et se faire présenter des futurs gendres potentiels...C’est ça…

Mais un bon break était toujours le bienvenu, alors elle était sortit de son antre et avait fait les quelques mètres qui la séparait du plus proche café. Tout simple, tout blanc. Des tables blanches, des chaises noires, un gobelet blanc, un café serré bien noir. Rien de tel qu’un bon sentiment de similitude pour achever un moral pas très frais. Dans toute cette absence de couleur seul sa perruque, d’un roux cuivre, faisait tache dans le paysage. Et encore…heureusement qu’elle portait une blouse. Un androïde vint la servir, sourire chaleureux, gestes précis et ton courtois, un bon modèle, son processeur sentimentale devait être bien réglé.
Comme d’habitude il y avait du monde, on pouvait a peine faire trois pas.
Existait il un endroit sur cette planète ou il y avait de l’espace ? Dans les bas fonds sans doute.

Un bip strident retentit dans ses oreilles, son ordinateur l’avertissait : réception d’un mail. Génial. Hé ben il allait attendre ! Un nouveau prototype a tester et a mettre au point ? Bon très bien.
Jéno se leva donc, mais ce qui devait arriver au milieu d’une foule arriva, elle percuta quelqu’un et reçut une grande lampé de café…ou peut être était ce autre chose…en plein sur la blouse.


-Ho non ! C’est pas vrai !

Bon restons calme et détendue. Ce n’est qu’un bout de tissu blanc après tout on va pas en faire toute une histoire si ? Le problème était le suivant, elle n’avait pas de rechange et il était hors de question qu’elle aille au bureau dans cet état. Fallait il repasser chez elle avant ?
Hé ! On te parle tête de linotte ! Trop concentrée sur ce minuscule tracas elle n’avait pas fait attention a son tortionnaire de blouse.
Elle releva la tête vers ce gâcheur en série, en souriant bien sur, faut pas passer pour quelqu’un d’énervé.
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Message  Elvanthyel Herhlen Mer 13 Mai - 23:05

Se boire un café c'était le genre de choses qu'on fait communément à deux, genre de choses où l'ont s'amuse énormément avec le comparse qui nous accompagne... Genre de choses où il fait bon d'avoir un sujet de conversation sérieux et posé.
A peu de choses près les critères pour un café étaient réunis, sorti de son lit vers les 6h du matin pour faire ses repérages habituels, la rue pour ménager les rebelles qui s'y promèneraient, en ville pour réguler les chances de contrôles d'identités et dans un éventuel café pour faire son petit rendez-vous.
De là à dire qu'il savait le quel prendre était exagéré cependant il existait une merveilleuse invention qui s'appelait le téléphone portable ! Imaginez la technologie au service de la Mafia.
Après son repérage l'Allemand passa un coup de fil bref, quelques mots assez mal articulés et un nom déformés par l'accent omniprésent de l'émigré "Daniels"... Enfin de là à comprendre parfaitement "Daniels" il y avait une belle marge, c'était baragouiné phonétiquement alors autant dire "Dany" c'était plus rapide et simple.
Le téléphone raccroché le trentenaire retournait à ses pénates jouant avec son nain-nain préféré, son joli Slughtrower calibre 48, ce genre de choses tellement archaïques de nos jours ! Nettoyant avec précaution l'affût et le canon de l'arme qui ressemblait à ces choses venues de la Terre. Si concentré il offrait des expressions assez étonnantes vu son rang, des mimiques adolescentes et amusantes avec un peu recul.

9h, le téléphone sonna une fois clairement, le trentenaire ne leva qu'un instant les yeux vers le téléphone qui afficha ensuite un e-mail... "Cible dans un café proche de son labo" un sourire acide se dessinait sur les lèvres amusées découvrant également un penchant pour les piercings très mal placés et plus ou moins douloureux.
Quelques marques restaient sur le labret décalé et ce des deux côtés de ses lèvres mais il n'y avait plus un bijou... Comme s'il avait prévu de sortir sans attirer l'attention plus que nécessaire.
Terminant avec son joujou il enfila sa lourde veste noire, on ne peut plus classique dans les rues de Serapis, camouflant également les pointes violacées dans ses cheveux et les reflets un peu trop provocateurs.
Préparé à la sortie aux heures de fréquentations il s'engouffra dans les rues bondées de monde ne laissant l'opportunité à personne de l'arrêter.
Mains dans les poches il tâtait son calibre 48 armé de son silencieux, sait-on jamais on peut toujours avoir besoin de ce genre d'assurance en ville !

Il arrivait près d'une rue remplie de cafés, cherchant des yeux son indic' il restait inerte au milieu de la foule qui l'évitait sans le heurter. Le contact entre les gens semblait tellement... Dérangeant, surtout dans cette ville décérébrée. Rapidement un homme de petite taille, sûrement un gamin, s'approcha du trentenaire lui indiquant un café plus blindé que les autres, chuchottant quelques mots. Restant là il tendait la main attendant une liasse de billets qu'il eut très vite avant de disparaître sans la moindre vague sur son passage.
Averti de l'endroit où se trouvait son futur comparse l'Allemand tenta sa chance dans ce bar espérant remarquer sans mal cette fameuse ingénieur. Elle ne devait pas faire dans la dentelle si elle s'était intéressée de près ou de loin à l'illégale couleur de la liberté. Amusé il cherchait quelque chose de particulier avant d'avancer à l'aveuglette ce qui eut la sale conséquence de percuter quelqu'un.
Instinctivement il leva les yeux au ciel retenant un juron qui ne serait pas passé inaperçu avant de s'intéresser à "qui" était aussi empoté dès le matin. A sa surprise des cheveux d'un roux flamboyant narguaient ses yeux d'un bleu très clair, quelque chose d'inhabituel de ce genre ça passait rarement inaperçu !
Et c'était aussi la chance de cocu, quand l'inconnu se retourna à son tour il vit un minois on ne peut plus familier. Première pensée :

"Tout en douceur"


Dans la lignée des choses il se baissa à la hauteur de la jeune femme présentant un visage des plus attrayant. Doux, limite étrange dans cette masse neutre et uniforme. Se redressant il mina un geste d'excuse avant de sortir sa main gauche de poche l'armant au passage de son 48 qu'il serrait dans sa main. Élégamment il se plaqua contre sa "cible" prétextant vouloir laisser passer les gens derrière, dans ce mouvement il posa son arme sur le rein de la jeune femme rapprochant également ses lèvres de ses oreilles :

-On peut agir en adultes et parler calmement ou brusquer un peu les habitudes en tirant sur ce joli petit organe.

Il s'attaquait directement à son sujet favoris "tu parles où je tire ?", à ce jeu les gens ne dépassaient souvent pas le "je tire"... Allez savoir, une balle en plomb ça doit être mortel !
D'ailleurs c'était tellement amusant ce jeu, sa voix basse et envoûtante contrastait avec la situation qu'il provoquait entre eux deux. Bien sûr il n'allait pas tuer l'objet de sa visite mais ça, il fallait le savoir... Ah dans la logique il posa une règle très simple qu'il valait mieux ne pas oublier pour simplifier les choses :

-On évitera tout hurlements, surtout que je ne mord pas alors détendez vous, je viens juste parler.

Bien-sûr c'est le genre de conversations qu'on a tout les jours mais bon, mis à part ça il faisait preuve de bonne foi baissant le canon de l'arme qui était à présent entre eux deux.
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Message  Jéno Daniels Jeu 14 Mai - 19:02

Ho ! Temps morts là ! Bon sang la journée avait si mal commençée, pourquoi fallait il qu’elle se complique davantage ? Et tout ça pour sa pomme bien sur !
Elle attirait les ennuis, ou bien les ennuis venaient a elle.
Quoi qu’il en soit la voila en présence d’un drôle de personnage, qui ne devait pas manquer d’un certain sang froid pour lui pointer son flingue dans un endroit aussi bondé.

Faut dire que tout avait commencé normalement. Elle avait relevé la tête et ses yeux dorés avaient rencontré un visage avenant, pas le genre sourire ultra blancheur, mais sympathique quand même. Alors que la masse de noir et de blanc ne bougeait pas un pouce il commença a lui présenter ses excuses, sur le coup elle n’avait pas fait attention a sa main, pourtant elle aurait dut. Tiens voila une nouvelle règle de vie pour la jeune femme, toujours se méfier des main d’un homme ont ne sait jamais ce qu’elles font faire. On la classera en deuxième position, juste après celle qui consiste a ne pas parler aux étrangers.

Bref ! Il avait plaqué sur son rein le canon noir,ben tiens pour changer un peu, et dans le même mouvement, genre je laisse les gens de derrière passer je suis un gentil gars, il avait rapproché les lèvres de son oreilles. Tirer ? Non merci. A choisir Jéno préférait bavarder en tranquillité. Ou encore mieux, elle aurait préféré s’enfuir direct. Mais entre les gens qui continuaient d’affluer dans le café, le risque était trop grand pour elle. Bon va pour une causette, si c’était bien ce que voulait son gâcheur de blouse et accessoirement maniaque du pistolet.
De toute sa vie Jéno n’avait jamais eut a subir de genre de situation, très inconfortable certes. Un nouveau sujet de discussion pour les soirée entre elle et son père, cela promettait une belle dispute.

On évite les hurlements ? Oui monsieur ! Elle fit un signe affirmatif de la tête. Il ne mordait pas ? Encore heureux…Ha oui c’est quand même mieux pour parler si il baissait son joujou. Un geste poli sans doute ? Ou une simple précaution, quand on est un mec normal on se ballade pas avec ce genre d’engin en public.


-Si ne s’agit que de parlotte alors je vous promet de ne pas hurler.

Et elle qui devait aller a son bureau ! C’est fou comme sur le coup cette foutue tache se révélait bien insignifiante. On allait encore lui crier dessus très certainement et puis on la laisserait reprendre ses activités, ne faisait elle pas gagner de l’argent ?

-Mais reconnaissez tout de même qu’il y a des façons plus simples d’engager la conversation.

Le ton était assuré, mais au fond elle crevait de trouille. Qui le serait pas en de pareilles circonstances ? Elle hésita a reposer ses fesses sur sa chaise, deux personne debout, serrées l’un contre l’autre, on peut le faire un moment…mais pas trop. Elle se dégagea doucement de l’homme, éviter les gestes brusques c’est-ce qu’on lui avait dit une fois. C’est sur que coincée entre une table et un flingue on pouvait pas jouer au foot non plus.
Bon finalement elle se rassit. Le tout était maintenant de savoir le pourquoi du comment.


-Si ça ne vous ennui pas trop j’aimerais bien savoir ce que vous me voulez Monsieur Je-Veux-Juste-Parler-Un-Peu.
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Message  Elvanthyel Herhlen Sam 16 Mai - 12:34

Amicalement la conversation était lancée, assez mal à l'aise la jeune femme, enfin Jéno c'était officiel, levait les yeux avec une légère impression d'être contrainte à ça.
Ah ? Réellement ? En tout cas elle était coopérative c'était déjà très bien puisque dans le cas contraire les choses auraient été un peu ingérables pour lui seul... Surtout que la tuerie de masse n'était absolument pas sa spécialité et encore moins la fuite en sprint jusqu'à son studio à l'autre bout de la ville.
Hormis ça il rendit une sorte de sourire calme, serein presque si on occultait le contexte, et rangeait dans le même temps son arme dans sa poche la laissant reprendre doucement son souffle.
D'ailleurs elle ne manquait pas tant de cran en apparence, la psychologie n'étant pas forcément son fort dans un bar, il se contentait de prendre les apparences comme suffisantes. Enfin personnellement il se disait que s'il était dans cette situation il ne jouerait pas le malin, enfin entre lui et le reste de la population il y avait tout un gouffre alors.

Elle s'installa, ça n'allait pas être très naturel de rester là debout comme un plan de tomates à végéter au soleil et surtout à côté d'elle donc la marche à suivre consistait à trouver une chaise ou du moins un tabouret pour poser ses fessiers et parler. Après tout elle voulait savoir pourquoi on accostait les gens ainsi aujourd'hui.
Installé au comptoir il fit signe au barman de lui servir... Du jus d'orange, c'est tellement ironique un mafieux qui boit du jus de fruits... Enfin n'étant pas chez lui il allait être dur de demander de la bière ou un tout autre alcool sans passer pour un renégat.
Attendant son verre il regarda brièvement Jéno se présentant sans trop lever la voix, disons que les noms et les visages ça se communique bien en ville, surtout quand on cherche un peu à remettre de l'ordre :

-Elvantyel Herhlen, ravi de vous rencontrer.


Remettre dans le contexte que sa tête, et celle des autres chefs de la mafia, était cherchée aidait à comprendre son sang-froid et son calme presque incohérent avec ses gestes. Mais le pire, c'est qu'il était gentleman quand il se présentait... A croire qu'il se foutait de la gueule du monde quand il se mettait à sourire et se rapprocher de son interlocutrice !
Quelques regards autour d'eux, n'étant jamais assez prudents, il se rapprocha d'avantage comme pour courtiser madame même si l'idée n'était pas si loin que ça au final :

-J'ai eu vent de votre talent incomparable sur Serapis, partant de ce principe j'ai un offre à vous faire.

Proposer.... Ouais, une fois acceptée il fallait préciser qu'elle ne partirait pas sans avoir fini l'offre mais l'avantage avec "lui", c'est qu'on était clair sur le contrat et qu'il était respecté dans ses plus invisibles lignes. Pas d'entourloupes hein...
Sa main gauche passa rapidement dans sa poche sans attirer l'attention des badauds agglutinés autour. Le barman arriva servant le verre posé juste en face de lui, d'un geste sympathique l'Allemand remercia le serveur et payant en même temps avec une largesse économique, précisant même que l'homme pouvait garder la monnaie.
Prenant son verre il tendit en même temps sa main gauche vers Jéno, la "forçant" à prendre ce qu'il y avait dedans insistant d'autant plus avec son regard assez froid :

-Ce genre de choses peuvent vous intéresser, hormis un processeur imitant les sentiments et les émotions, pourquoi ne pas greffer un virus plug-in copiant les caractéristiques d'une âme, donnant conscience aux androïdes, leurs permettant d'être humains ?


Mise en abyme, il savait très bien ce qu'il en était et ses paroles n'étaient pas du vent. Ce qu'il avait entre les mains et donné à Jéno était cet adorable virus, ce qu'il promettait était réalisable mais uniquement dans des conditions réunissant les derniers androïdes actuels, et surtout l'ingénieur le plus compétent possible.
Le but de la manœuvre, hormis humaniser des bouts de carlingues métallique, restait aux bons soins du trentenaire qui révélerait en temps et en heures ses idées.
La seule chose qui restait était de convaincre la dernière chaîne du maillon, l'ingénieur :

-Pourriez-vous greffer "ceci" sur toute une livrée d'androïdes ? Sans l'accord de vos supérieurs bien-sûr.

On peut dire qu'il avait de quoi convaincre puisque sa main droite était sur son verre mais la gauche, elle, était retournée dans poche câlinant sympathiquement son arme.
Il préférait faire tout cela entre gentils gens, aimables et bien élevés, pour cela qu'il se rapprochait n'insistant pas physiquement ou moralement mais par la parole et surtout la bien-séance et la liberté :

-En retour ce que je peux avoir via mes affaires pourra vous appartenir, de la peinture ou même d'autres choses inavouables ici.
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Message  Invité Dim 17 Mai - 1:01

[HRP] Bonjour ! Désolé pour l' incruste, mais j'savais pas trop où me mettre ^^ En plus, si ça dérange pas, j'suis assez curieux de voir ce qu' il va bien pouvoir se passer dans ce troquet o/ [/HRP]


« C’ est l’ heure du grand voyage... »

La détonation retentie, claquant comme un fouet dans la brume matinale que l’ astre solaire avait encore apparemment la flemme de percer. Frey se dégagea lentement du tas de bouillie et d’ os à moitié scotché au mur face à lui, uniques vestiges de ce qui avait été un mauvais payeur... et une balance potentielle. Il détestait quand ses « collaborateurs » se montraient si peu efficaces. L’ homme l’ avait supplié durant de longues minutes, cela faisait trois mois désormais qu’ il n’ avait pas revu ce faciès délavé tordu en un éternel rictus malsain, trois mois qu’ il lui avait avoué qu’ il ne pouvait pas payer. A cette époque, il n’ était encore qu’ un camé de plus parmi la population désœuvrée de Serapis, il ne lui restait rien, sa fiancée l’ avait plaqué, partant avec son gosse, il n’ avait plus d’ argent, plus de maison, plus rien, son visage même paraissait constamment léviter dangereusement entre la Vie et la Mort. Frey avait alors disparu de la circulation. Aujourd’hui, alors qu’ il venait le retrouver, il l’ avait supplié de lui accorder du temps, lui avait confié qu’ il s’ était racheté aux yeux de sa famille et de sa promise, que sa vie prenait un nouveau départ semblant devoir se dérouler sans fausses notes. Quel imbécile ! S’ il avait su que tout cela, Frey le savait déjà, et que c’ était justement pour ces raisons qu’ il avait décidé de revenir. Il ne frappe pas sur les âmes déjà à l’ abandon, il est bien plus amusant de les regarder s’ ébattre dans la merde jusqu’ à la fin. Cependant, si vous avez quelque chose à perdre… Là c’ est différent.

Sans un mot de plus, il s’ éloigna à pas rapides de l’ endroit en s’ allumant une cigarette. La lumière n’ allait pas tarder à se faire sur cette grotesque scène, et avec elle, les innombrables patrouilles de flics venus parce que les troupeaux de blaireaux craignaient pour l’ ordre et la sécurité. Quittant les lieux, il laissa sur place une fresque incomparable, la cité en noir et blanc venait de recevoir une immense giclée où s’ étalait toute une gamme de couleur allant du carmin au grenat. Elle formait sur ce monde comme une insulte supplémentaire lancée à la face d’ une société bien trop rigide pour l’ accepter. La ville s’ éveillait lentement, les honnêtes gens gagnaient placidement leur lieu de travail, tout comme les androïdes, si seulement quelqu’ un pouvait un jour leur jeter à la figure combien ils sont identiques. Frey croisa les mains derrière sa nuque en souriant. Ce quelqu’ un, il se chargerait de l’ être avec plaisir, d’ autant plus qu’ il avait plusieurs sacrées façons de raconter leur vérité aux blaireaux. Les travailleurs de l’ ombre, eux, allaient prendre un repos bien mérité, sauf Frey, l’ adrénaline qu’ il ressentait quand sonnait l’ heure de la Faucheuse était toujours la même depuis des années, surtout quand elle frappait aussi bien. Personne n’ est à l’ abri, le Contrôle des Foules comme il disait, une étape très importante. Autre étape importante : il lui fallait terminer cette nuit en beauté. Il hésita longuement entre trouver un autre blaireau anonyme à suriner, ou simplement aller boire un verre. Se sentant tout de même un peu sur les rotules, il décida pour la sage deuxième décision… Sage, bien sûr, sur son échelle des valeurs.

En entrant dans le café bondé, il ne put réprimer une grimace de dégoût : tous les blaireaux utilisent la même mare pourri pour prendre leur boost du matin. Jouant des épaules, il s’ approcha de la dernière table de libre devant nombre de nécessiteux honnêtes, personne n’ osait le réprimander, ceux qui tentaient ne serait-ce que lever le regard vers lui se heurtaient à son sourire de dingue. Et les habitants de Serapis préféraient largement être des trouillards vivants que des braves cadavres. Il observa d’ un œil neutre l’ androïde qui servait de barman. Il n’ aimait pas ces machines, pas assez humaines, donc pas assez corruptibles. Jamais il ne pourrait utiliser ce genre d’ endroits pour ses petits tours si la seule chose ayant un tant soit peu d’ autorité sur l’ endroit ne pouvait accepter de louer ses services contre une pochette de crack ou une liasse de billets. Préférant remettre ses ruminations à plus tard, il commanda au modèle qui s’ approcha une tequila avec une bière. La machine se mit en marche à grands renforts de courbettes. Au moins, il y avait ça de bien, une machine n’ allait pas vous lancer un putain de regard de merde quand vous commandez un truc à des heures déplacées… Sur l’ échelle des blaireaux bien sûr.

Il descendit la tequila d’ une traite avant de s’ attaquer plus calmement à la bière, ses pensées divaguaient à droite à gauche lorsque son œil fut attiré par un barman apparemment humain lui, allant porter un verre à la table juste en face de lui. Verre contenant à premier vue un simple jus d’ orange sans qu’ aucune trace d’ alcool n’ y ait été proprement versé au préalable. Il observa le client, un homme d’ une trentaine d’ année dont les cheveux étaient sertis d’ une poignée de tresse violettes discrètes, des trous plein le visage. Il semblait en conversation amusante avec une gamine aux cheveux couleurs feu qui aveuglaient presque dans ce décor aseptisé, gamine qui lui tournait le dos et situé en plein dans l’ axe qui l’ empêchait de voir complètement l’ homme.

« Tssss, encore un d’ces foutus… »

Le murmure s’ éteignit alors qu’ il levait la chope de liquide ambré jusqu’ à sa bouche : cet homme, bien sûr qu’ il l’ avait reconnu. Le Baron, chef de la Mafia a Demathiae. Bien qu’ il eut fait lui-même parti de la Mafia, il ne l’ avait rencontré qu’ en de très rares occasions, lui avait peut-être adressé la parole une fois ou deux. Mais jamais, jamais il n’ oublierait le visage de celui qu’ il avait pour but de faire sombrer, avec ce gouvernement, cette ville, cette planète. Lentement, précautionneusement, il passa son bras gauche dans son dos et, profitant de la légère clameur qui régnait dans le café, arma le chien de son USP avant de reprendre une pose décontractée. Sur cette planète, on trouvait des balles perforantes pour trois fois rien, si quoi que ce soit devait arriver, une balle pouvait facilement traverser la gamine et aller se loger dans la tête du mafieux. Cependant, il n’ aimait pas tellement les duels westerns, de plus, cet homme, il avait bien l’ intention de l’ engloutir à main nue. Quoi qu’ il en soit, la situation risquait fort de devenir amusante.

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Message  Jéno Daniels Lun 18 Mai - 1:23

Bon, elle avait choisit la bonne solution en s’asseyant, puisque son charmant interlocuteur ne lui demanda pas de se relever. Au contraire même, il s’assit a son tour et commanda un verre a un jeune serveur…ha ! humain celui là. Et toujours sans mot dire elle se mit a mieux regarder un peu les alentours. Elvantyel Herhlen hein ? Un nom a consonance allemande peut être, elle n’était pas une spécialiste sur ce domaine. Et puis a quoi bon savoir de quel pays vos parents ou arrière grand parents venaient ? Maintenant il n’y avait que deux catégories, les riches, habitants dans les cités, dont elle faisait partie sans le vouloir vraiment. Et les autres, la masse informe et grouillante de simples gens.
Et tout cela se divisait encore et encore jusqu’à n’en plus finir. Bref ! Elle reporta son attention sur Elvi…quoi ? Donner des surnoms c’est tellement bien.

Talents incomparables ? Jéno eut un demi sourire, se retenant de rire tout a fait, assez déplacé dans de telles circonstances. La flatterie était toujours la manière la plus charmante de faire plaisir a une femme. Mais ce n’était pas le cas de Jéno, du moins pas quand on lui parlait boulot. Et cet homme lui parlait d’une offre. Impossible a refuser bien sur. On ne plaisante pas. Sa main se raidit un peu quand il la força a prendre quelque chose. Elle y jeta un coup d’œil, au début cela ne l’intrigua pas plus que ça. Mais ce fut le déclic. Virus plug-in.

Ses iris brillèrent d’une lueur de convoitise, quand on touchait a sa spécialité elle était capable de tout, quitte a transformer des simples androïdes si semblables en véritable humains. Et cette magnifique petite chose, ce bout de métal au allure inoffensive allait peut être l’aider dans ses recherches sur la perfection de ces petits tas de ferrailles sur deux jambes. Si elle parvenait a leur inculquer une vraie personnalité elle serait en mesure de les rendre aussi sensibles, voir même encore plus, que les humains. Enfin ! Malgré cela elle tenta de garder une voix calme.


-Je pourrais le faire. Encore faut il que j’en ai vraiment envie, ce genre de greffe ne se fait pas avec un tournevis et un bon coup de marteau. C’est plus complexe et plus fragile.

Ho oui elle souhaitait le faire. Ce qu’elle ne voulait pas en revanche c’était se retrouver dans une situation malsaine. Après tout elle travaillait pour le Gouvernement avant tout. La tentation était certes très présente dans sa jolie petite main.

-Et je pourrais aussi me passer de l’avis de mes supérieurs, avis que je n’ai jamais vraiment très respecté d’ailleurs, trop protocolaire a mon gout.

Et trop étouffant aussi. Ainsi donc elle se trouvait en présence de quelque membre de la fameuse mafia ? C’est a eux qu’elle avait acheté sa teinture et sa tenue bleue. Elle esquissa un sourire moqueur.

-Va pour les choses inavouables alors, de la couleur je vous remercie, mais sur ce point j’en ai assez sur moi. Cachée bien sur, je ne suis pas assez folle pour travailler peinturlurée de la sorte.

Ce disant elle laissa glisser de sa perruque rousse un longue mèche de cheveux bleue électrique qu’elle rangea aussitôt après. Tiens encore un nouveau venu dans le café ? Décidément…

-Je suppose bien sur que vous n’allez pas me dire a quoi cela va servir.

Elémentaire mon cher Watson ! Non mais elle s’imaginait quoi ?
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Message  Elvanthyel Herhlen Lun 18 Mai - 15:24

Penché sur la jeune femme il regardait d'abord ses mains qui se refermait sur le petit cadeau, ensuite ses yeux se posèrent sur le visage semblant ravi de cette nouveauté offerte. Calmement le trentenaire ajustait du mieux qu'il le pouvait son attitude face à la réaction euphorique de son interlocutrice. Se redressant il passa sa main droite sur sa nuque, signe que les choses étaient très calme et c'était ce tic qui en disait long sur son ressenti face à une situation donnée. Un simple sourire, apparemment elle était prête à accepter mais pas pour autant de se mettre activement à la tâche, chose qu'il comprenait très bien vu le contexte. Mais dans les grandes lignes dès qu'elle en aurait les possibilités semble-t'il, elle se mettrait au travail sans tarder.
Voilà déjà une bonne partie de faite, ce qui était à suivre n'était pas forcément plus chiant ou dur mais c'était la suite logique...

"Je suppose bien sur que vous n’allez pas me dire a quoi cela va servir"


Excellente question, d'autres auraient préférés ignorer la raison qui pousse un Mafieux à vouloir ce genre d'améliorations dans une série, mais elle, elle souhaitait savoir ce qu'il allait advenir par la suite.
Aimablement l'Allemand reprit son verre buvant une gorgée tout en gardant un œil posé sur Jéno, disposé à la discussion il soupira laissant ses lèvres se fendre d'un léger sourire un peu "rassurant" et surtout sincère :

-Officiellement il n'y a pas de raisons à ce genre d'offre, officieusement vous devinez que c'est d'avantage pour des intérêts purement personnels. Dans les grandes lignes avoir cet atout en main pourrait faire basculer la hiérarchie actuelle...


A peine sa conscience le stoppa t'il dans son élan vulgaire concernant la Mafia que son instinct prit le relai lui disant de ne pas se retourner trop rapidement. Apparemment quelque chose n'était pas naturel à ce moment mais le trentenaire ne prit pas la peine de chercher ce qu'était ce "truc" qui le dérangeait.
Posant son menton au creux de sa main gauche il resta avachi laissant la parole à son vis-a-vis des fois que le sentiment de gêne s'en aille de lui-même...
Ses yeux flirtaient avec la salle, dévisageant chacun de ces abrutis d'habitants insipides et ennuyeux comme s'ils n'avaient pas d'identités ou d'avis fondés et uniques... Comme de simple noms sans sens.
Pourtant dans la foule venait de se "fondre" quelqu'un qui aurait tout loisir d'attirer la curiosité et l'envie du jeune émigré lassé de toute cette monotonie et évidemment...

Il croisa brièvement un gars à la carrure assez imposante, métaphoriquement parlant vu son attitude et ses fringues... Ne parlons même pas de l'aura qu'il devait dégager alentour vu le regard écœuré de certains badauds. Silencieusement le trentenaire fixa à son tour le nouvel entrant qui ne manqua pas de le laisser pantois. Ah ça, des gens aussi remarqués ça ne manquait pas de piquer la curiosité de certains Mafieux et à l'évidence celle d'Elvanthyel aussi.
Moment de blanc, il lui semblait l'avoir déjà vu et pour peu, sûrement dans un deal quelconque qu'il se devait de surveiller... Déclic... Frey...
C'était donc lui le petit salaud qui s'était barré de la famille ? Ah, ça ce n'était pas l'Allemand qui allait le lui reprocher bien au contraire puisqu'il pouvait comprendre mieux que quiconque les raisons qui poussent à fuir une famille de purs décérébrés impotents comme la Mafia.
Un sourire qui s'agrandissait, si sa mémoire ne lui faisait pas défaut on avait du lui conseiller, l'ordre n'existant plus pour son grade, d'éliminer à vu ce jeune gugus qui avait des couilles bien placées.

Ah, ils se fixaient mutuellement en plus, comme c'était gentil ça et comme c'était également gentil d'armer un gros calibre dans le bordel sonore du coin.
Ok, à savoir que c'était un gros modèle reposait uniquement sur le bruit typique du chien qui claquait violemment armant au passage le canon qui devait en imposer... Remarquez aussi la pose, inutile de se poser la question, ça devait avoir la taille d'un fusil vu la position qu'il prenait pour armer son bestiau. Utile de préciser qu'un 48 Slughtrower tenait dans une poche large mais inutilement plus grande ? Là, même s'il savait viser, rester calme et tuer il risquait de buter sur un os assez gros si le pépère en face de lui voulait faire du grabuge...
Loin de lui l'idée de faire un pool ouvert il fit volte face reprenant comme il le pouvait son deal avec madame :

-Drogues ? Alcool ? Culture ? Il n'y a pas vraiment de limite à l'importation... Donnez moi juste une date pour le début de vos travaux , approximative peu importe. J'ai juste besoin d'assurer vos arrières et les miens si quelque chose venait à échapper à tout contrôle...

Visage tourné vers elle, yeux lâchent qui gardaient comme ils le pouvaient une sorte de contact avec ses cibles et son instinct près à prendre le dessus. Soupirant il prit les devants, faire de l'œil à deux personne en même temps n'était pas si simple. Il se redressa franchement offrant en même temps une belle cible totalement à découvert, sa petite personne. Quitte à crever autant le faire en étant conscient et il saurait également si le "jeune" Frey était là par hasard ou avait une idée derrière la tête.
Intérieurement il priait d'avoir le temps de se réfugier derrière le comptoir pour canarder en un minimum de temps un maximum de personne lui laissant ensuite tout loisir de courir un 100m olympique s'il le souhaitait.
Il soupira, rien ? En même temps il tentait de garder une posture naturelle ce qui semblait être le cas même si son cœur en disant bien le contraire, battant à tout rompre il ne semblait pas se calmer pour une seule et bonne raison :

-Il veut quoi ?


Oups, sang-froid -1, il venait d'exprimer tout haut sa pensée laissant également Jéno dans l'histoire... Bah quoi, après tout si le gros taré tirait avec un truc assez matoc' elle allait déchanter aussi sur sa chaise de bar.
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Message  Invité Mar 19 Mai - 0:53

« Je veux tout… »

La distance avec son pseudo vis-à-vis couplée au bourdonnement ambiant des blaireaux dans le café ne lui avait, bien sûr, pas permis d’ entendre la phrase d’ Elvanthyel. Cependant, il avait pu sans mal la deviner, il ne pouvait lire clairement sur les lèvres, mais avait déduis la question par simple logique. Il était normal bien évidemment que le parrain de la Mafia se demande ce que venait foutre dans le même bouge que lui un membre en fuite. La raison était d’ autant plus simple qu’ elle n’ existait pas, mais cela, l’ homme n’ en savait rien, de plus, Frey savait exactement ce qu’ il avait à faire pour garder la tension à un niveau moyennement supportable pour un humain standard. Bien sûr, il était d’ abord rentré dans l’ établissement sans but précis : boire un verre, finir la nuit avant de prendre quelques heures de repos. Mais dans l’ esprit d’ un autre, un criminel de surcroît, d’ un rang assez important pour se retrouver un minimum paranoïaque, l’ explication la plus plausible quand à la présence de Frey n’ était autre qu’ il voulait sa peau, qu’ il serait donc sciemment rentré dans ce café, qu’ il aurait choisi exprès cette table « avec vue ». Il était aux anges, la situation n’ aurait pu être mieux calibrée, il n’ avait qu’ à jouer son rôle, celui dans lequel il était le Maître, celui dans lequel il était effectivement venu ici dans un but précis.

Reprenant sa chope en main, il se courba légèrement sur sa chaise avant d’ offrir au mafieux son plus beau sourire, celui qui avait l’ air de dire « J’vais t’ charcuter la gueule en violant ta fille sous tes yeux ». Bien sûr, il n’ avait pour l’ instant aucune envie de faire un carton dans ce café, il pourrait en profiter pour faire un bon score sur les blaireaux présents, certes, mais cela n’ aurait pas d’ intérêt, pour le moment, il se sentait plutôt d’ humeur à jouer.

Il n’ avait fait que murmurer sa réponse, pour que ce petit jeu reste bien entre lui et sa proie, il n’ avait pas spécialement envie qu’ un blaireau prenne peur et se mette à jouer à celui qui fera le hurlement le plus ressemblant à celui du porc qu’ on saigne, cela gâcherait son petit plaisir. Cependant, il avait fait attention à bien détacher les syllabes, histoire qu’ Elvanthyel comprenne bien le sens de la situation. Un mafieux qui n’ avait jamais régné que sur ce monde aveugle et débilitant. Frey savait que le parrain était un émigré parmi les autres, un de ceux qu’ on avait arraché au dernier moment à la Terre mourante pour leur foutre les mains dans la merde au profit des chef-blaireaux. Mais Frey y avait vécu jusqu’ à la fin, lui aussi avait les mains sales, il les avait trempées dans le sang et la merde… seulement, lorsqu’ il s’ était rendu compte que là-dedans, les lois disparaissaient, il s’ y était enfoncé pour y devenir la Bête de la Fange, et il disposait d’ un insatiable appétit. L’ homme avait semblé être en grande discussion avec la gamine qui lui tournait le dos, il avait vu une enveloppe épaisse changer de main, son sourire s’ était encore accentué : quoi qu’ elle puisse contenir, avec la mine de conspirateur prise par le duo, que ça ait à voir avec la Mafia, donc que c’ était illégal, et que le parrain lui-même se déplace pour le livrer… cela devait sûrement rapporter un paquet de pognon. Non pas qu’ il ait besoin d’ argent, ou même qu’ il soit même attiré par les petites coupures comme les blaireaux vautours par un cadavre pourrissant, sa petite affaire tournait comme il le fallait. Mais il n’ aurait pas craché sur un petit bonus qui lui aurait permis facilement de tenir entre ses mains quelques vies supplémentaires.

Son sourire se détendit encore plus loin, ses canines aiguisées venaient s’ enfoncer légèrement dans ses lèvres inférieures : oui, cette rencontre était vraiment parfaite, un véritable prélude, le levée du rideau sur une histoire de traque sanglante. Il venait d’ introduire son personnage à un Roméo bien inhabituel, et malheureusement pour ce dernier, si Juliette il y avait, le rideau tomberait aussi sur son cadavre à coup sûr. C’ était parfait, la pièce serait la même, Frey n’ aurait qu’ à enfiler le costume du Destin… il ressemble à s’ y méprendre à celui de la Faucheuse. Bien sûr, seule sa profonde mégalomanie lui permettait d’ imaginer un scénario dans lequel il tiendrait une telle importance, le chef de la Mafia avait certainement d’ autres chats à fouetter. Pas grave, Frey allait lui montrer qui était le plus dangereux. Etre au centre de la scène mais toujours éloigné des spots, sa position préférée. Ce jour n’ était que celui de l’ introduction des personnages, la pièce n’ est qu’ à peine entamée, et seul la Violence ira croissante. Mais pour cela, il allait falloir qu’ il affine ses plans. En attendant…

« Phssss… Phssss… Phssss… »

Par trois fois, il avait murmuré dans le même temps qu’ il avait mimé les trois balles qu’ il comptait envoyer dans le caisson du mafieux, le tout en brandissant un calibre imaginaire servi avec un grand sourire carnassier. L’ action avait été brève, bien qu’ elle ait semblée s’ étendre durant de longues secondes, le geste avait été discret pour ne pas encore une fois qu’ un blaireau vienne troubler la scène, mais largement assez explicite pour l’ homme qui avait été visé. Le Grand Bal pouvait commencer, désormais, il venait d’ envoyer les protagonistes sur la scène où dansent la Chair et le Sang… Son propre parc d’ attractions…

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Message  Jéno Daniels Jeu 21 Mai - 16:58

Hé bien…Jéno avait littéralement oublié qu’elle se trouvait en ce moment même dans un des nombreux cafés qui pullulaient la ville. La discussion l’enchantait, alors qu’il y a quelques minutes encore elle était plutôt terrifiée.
Bien sur le fait de tenir dans ses jolies petites main un objet d’une telle importance y était pour beaucoup. Depuis des années elle rêvait de créer des androïdes se rapprochant le plus des êtres humains et voila qu’on lui mettait cette chance sous le nez ! Que demandait de plus ? Certes il y avait des risques, elle ne pouvait les ignorer, mais c’était bien trop tentant pour ne pas le faire.

Elle ressemblait a une petite fille, toute joyeuse d’avoir eut un beau cadeau et ne réprimait plus son sourire. Déjà sa petite tête imaginait mille et une façon de greffer sur ses futurs androïdes ce merveilleux virus. Un défi de taille quand on sait que la production est contrôlé régulièrement. Ben oui il ne faut pas non plus qu’ils explosent en pleines taches ménagères quoi ! Il faudrait donc faire en sorte que ses patrons soient blousés. On verrait sur l’instant.

Elle rangea le virus dans sa poche, prenant soin de la refermer, ce n’était le moment de le perdre dans cette foule. Elle écouta donc la réponse de son interlocuteur. Des intérêt hein ? Bien sur, on ne peut pas penser un seul instant qu’un homme lui donne ce genre de chose juste pour le plaisir de la voir travailler dessus ! Dommage…En fait les raisons qui le poussait a faire ça…elle s’en moquait un peu. Tout ce qui lui importait maintenant c’était de foncer dans son bureau, de claquemurer les portes et les fenêtres et de se mettre au travail. Ha oui ! Et il y avait ce nouveau prototype a tester. Sur le coup elle l’avait oublié. Une super journée en l’occurrence, elle allait devoir passer la nuit a jongler entre les deux ! Bah, cela ferait des heures supplémentaires.

Jéno fronça les sourcils, était ce son imagination ou bien Elvy semblait soudain nerveux ? Il n’y avait rien de changé depuis le début de la discussion…a part cet inconnu qui était venu se glisser dans le café quelques instants plus tôt. La tension semblait avoir monté d’un cran entre le duo qu’ils formaient et le reste de l’établissement. Ok. C’était pas vraiment le moment de se demander ce qui se passait, ou peut être bien que si ?


-Je peux commencer ce soir, si je n’ai pas de problème majeur je pense pouvoir être en mesure de fabriquer une bonne centaines d’androïdes spéciaux d’ici la fin du mois prochain.

Hum…Ouais. Elle n’avait pas vraiment tords quand elle présentait que quelque chose de pas très clair semblait se passer. Le café se vidait lentement, la plupart des gens retournaient a leur vie de pauvres monochromes. Elle aussi d’ailleurs si elle ne voulait pas qu’on lui passe un savon. Ha oui il fallait aussi qu’elle change de fringues. Si jamais quelque chose devait se passer entre les deux hommes Jéno sentait bien qu’elle allait y prendre part de façon non conventionnel.

-Hein ? Qui donc ?

Abrutie…De qui pouvait bien parler ce maffieux ? A part du type qu’il dévisageait depuis un bon bout de temps ? Mais bon sang pourquoi cette journée semblait se casser la gueule comme ça ? Le coup du café pases encore mais là c’était vraiment trop flippant, encore plus qu’il y a quelques minutes, alors qu’elle était terrifiée de se retrouver face a un flingue.
Relax. Cela ne servait a rien de flipper comme ça ! Si ça se trouve elle se tapait juste un bon délire parano.
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Message  Elvanthyel Herhlen Sam 23 Mai - 16:10

"Je veux tout"

A cette simple réponse des plus concise le trentenaire sentait surtout ses couilles se contracter en noyaux de pêches, il savait très bien que le guss en face de lui était légèrement timbré et faire feu de tout bois ici ne semblait pas tellement le déranger vu les apparences qu'il traînait.
De l'autre côté Jéno reprenait la conversation semblait être un peu mal à l'aise aussi. Enfin quoi de plus normal quand vous avez en face de vous un Mafieux notoire et à côté de lui un timbré avéré qui foutait les boules au Mafieux pourtant sûr de lui... Mieux valait préserver les noisettes avant qu'un connard ne s'installer et foute le bordel, c'était la logique qui s'était soudainement mise en marche dans l'esprit de l'Allemand qui se tourna très brièvement vers la jeune femme lui faisant signe que la date était approuvée d'ailleurs il ajouta froidement :

-Au moindre soucis, de quelques ordres, je souhaiterais être mit au courant si cela est possible...

Ah ça, qu'elle n'aille pas croire que ça signifiait qu'il fallait à tout prix appeler pour un rien. Enfin, elle était loin d'être ingénue, pas besoin de lui faire de dessin cependant il valait mieux qu'elle n'oublie pas de signaler le moindre contre-temps sinon là... Ca risquait d'être moins froid pour le coup.
Rapidement il posa un vague bout de papier chiffonné où l'ont pouvait lire, d'une écriture soignée et agréable, le numéro ainsi que le nom d'Elvanthyel. Hey numéro privé en plus !
L'oeil toujours rivé sur cet enfoiré attablé en face Elvan' se remit droit faisant totalement honneur à son invité surprise. Mains dans les poches à présent il caressait la crosse de son arme espérant ne pas à en avoir recourt ici. Souriant il regardait Frey s'amuser avant de commencer la joute. Index pointé sur l'Allemand cet espèce de petite râclure attentait ouvertement à la vie du Mafieux qui laissait la gestuelle s'achever.
Ainsi donc il avait vraiment des couilles et de la suite dans les idées, ce n'était pas pour déplaire à Elvan' cependant ça ne l'empêchait pas de sentir son cœur faire des bonds de pure malade, comme si à la moindre seconde d'inattention son vis-a-vis allait lui sauter dessus pour l'égorger violemment.
Tripes au sol c'était la vision qui écœurait le plus l'émigré, sa mort ne le dérangeait pas tant qu'elle était honorable et sobre... Une balle en plein cœur ou en pleine tête serait la plus belle mort qui pourrait lui être offerte. Autrement c'était bon pour n'importe qui. Un tireur d'élite devait mourir par balle.

...

"3 coups, la tête, la cage thoracique..."


C'était une fraction de seconde dans tout ce bordel de centre ville, tout le monde bougeait, riait, vivait mais pour eux deux les choses se découlaient tout autrement...
Beaucoup trop lent, voilà la façon dont la scène apparaissait aux yeux du trentenaire qui gardait cette apparence si confiante et détachée de tout malgré sa panique interne...
Il ne répondit pas à la provocation, ça ne lui traversa absolument pas l'esprit et dans un sens c'était mieux puisque de toutes façons il se serait empêcher d'agir de la sorte. Calme il se posa contre le comptoir sans la moindre gêne, qu'il bouge ne serait-ce qu'un cheveux ce connard de Frey, qu'il sorte son gros joujou et il verrait pourquoi un simple émigré est devenu chef d'une part de la Mafia, et surtout comment on faisait pour gouverner sans merci une troupe d'assassins.
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Message  Invité Jeu 28 Mai - 19:26

Tout était parfait, le mafieux semblait complètement sur la brèche et la gamine l’ avait finalement remarqué. Lorsqu’ elle s’ était retournée, le sourire de Frey s’ était encore plus distendu, formant désormais comme un masque de Mort grotesque, sa peau saillante contre l’ os de son crâne aurait en effet presque pu le faire passer pour un cadavre. Si ce n’ était qu’ en lieu et place des orbites caves, se tenait une paire d’ yeux brillant de la lueur si particulière de la démence. Son sourire style Colgate avait lui aussi quelque chose de dérangeant, bien trop malsain pour qu’ il puisse apparaître dans une quelconque publicité. Ses canines supérieurs venaient parfois griffer sa lèvre inférieur, et, comme un prédateur se prépare à savourer une proie particulièrement savoureuse, sa langue passa apparut durant un instant, parodiant la sensation de faim qu’ il éprouvait.

« Je vais te bouffer… »

La menace avait encore été silencieuse, le café se vidait peu à peu alors que les blaireaux retournaient les uns après les autres à leur poste de travail, mais Frey s’ amusait à ce petit jeu duquel il définissait seul les règles. Il adorait cela, être ainsi le Maître, le marionnettiste choisissant les mouvements de ses pantins, Dieu le Père, bien différent du fantoche en lequel les blaireaux croyaient. Il hésitait entre faire durer encore son petit manège, ou finalement mettre les voiles. La prudence la plus normale lui hurlait de se tirer de ce bouge une bonne fois pour toute, mais, comme d’ habitude depuis des décennies, il ne l’ entendait même pas : il était bien plus amusant de pousser à bout cet homme si puissant, voir jusqu’ où il pourrait tenir avant de craquer et de brandir son calibre contre lui en hurlant. Il aurait adoré assister à cette scène, y prendre part, voir les blaireaux restants s’ enfuir en hurlant, la sueur perler à grosse gouttes suintantes perler du front d’ Elvanthyel, il voulait voir la gamine se faire arracher à sa réalité tranquille comme le jour où il avait ouvert le bide de cette emmerdeuse de poupée de porcelaine à Barstow pour s’ emparer de sa progéniture encore en gestation. Il voulait voir la fumée et la Mort s’ emparer de ce café merdique, il voulait qu’ entrent enfin en scène les deux déités dont il s’ était fait bien malgré lui le porte-parole, Chaos et Confusion, il voulait pouvoir observer choir de son piédestal de marbre celui qui pensait avoir le contrôle, il voulait pouvoir lui montrer qui, désormais, allait dicter les règles du jeu sur cette foutue planète… Il voulait tout.

Dans sa poitrine, son cœur palpitait de chocs sourds alors que les envies prenaient forme dans son esprit dérangé, derrière la chape de fumée qu’ il projetait par intermittence, il criblait du regard sa proie, comme si ses yeux même pouvaient rendre la sentence que son corps tout entier, guidé par son esprit, réclamait : le massacre. Il voyait le dos de la gamine qui n’ avait vraiment pas eu de chance aujourd’hui, il ne la tuerait pas, non, mais il ferait en sorte que, tant qu’ elle serait en vie, elle ne pourrait l’ oublier. Il aimait marquer les gens comme du bétail, leur imposer sa signature, que, quoi qu’ ils fassent, où qu’ ils soient, ils ne puissent se détacher de sa malédiction. De nombreuses personnes avaient portées sa marque, certains la portaient encore en ce jour, vivant comme des ombres, cherchant à échapper à l’ épée de Damoclès qu’ il représentait pour eux. Ils étaient maudits, certains guettaient dans les ténèbres le moment où ces yeux noirs luisants réapparaitraient pour mettre fin à leur douleur, d’ autres faisaient semblant d’ avoir repris une vie normal, mais dans chacun de leurs gestes, transpiraient les souvenirs atroce que Frey avait gravé dans leur mémoire… Les derniers quant à eux… avaient sombrés, et désormais, à sa manière, faisaient courir derrière eux leur propre marque. Cependant, toutes conduisaient au Gourou, le Dingue Premier, celui qui exerçait avec brio le Contrôle des Foules. C’ était en tout cas de cette manière sordide que son esprit malade l’ interprétait : il était tout, il désirait le reste.

Ses doigts martelaient la table au rythme d’ un ancien chant tribal appelant à la Mort des ennemis, si un artiste avait voulu peindre la scène, les vapeurs d’ opium lui auraient certainement permis de distinguer les différentes auras des protagonistes. Elles auraient été les seules à ressortir, dans cet environnement monochromatique, le décor aurait été blanc, tout comme les blaireaux, mais au milieu, les monstruosités auraient put être colorées, des teintes violentes, presque aveuglantes, transpirant les sentiments, contrairement au reste de la scène. Oui, cela aurait put donner une magnifique toile, tout comme celle qui aurait pu être peinte si l’ artiste était intervenu après la scène : soit il aurait put peindre les mêmes auras s’ éloignant les unes des autres, soit, seul ses teintes rouges lui auraient servis, le reste pouvant rester blanc, n’ ayant aucune importance.

Les yeux toujours rivés sur son « interlocuteur », Frey alluma une nouvelle cigarette en inspirant une bouffée qui aurait suffi à étouffer un buffle avant de recracher la fumée par les narines. On aurait cru un animal s’ apprêtant à charger, à déballer sa fureur contre celui qui lui faisait face.

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Message  Jéno Daniels Lun 22 Juin - 11:40

Disons la chose suivante : Il n’est pas très recommandé de se laisser embrigader avec des mauvais garçons. Tout le monde le sait pourtant ! Oui mais quand on a passé des années protégée de tout et de tout le monde comment reconnait on les mauvais garçons ? Peut être au flingue, mais le policiers en ont. A la démarche ? Ridicule ? Au karma ? Pas assez scientifique.
En définitive one ne sait pas vraiment. Jéno par contre…elle sentait très nettement qu’elle était en mauvaise compagnie. Mais comme ses traits de caractère principaux étaient la curiosité et l’esprit de compétition elle ne s’en plaignait pas trop.

Des petits bips retentirent dans son oreilles droite. Avoir un ordinateur collé sur les oreilles n’est pas toujours sans inconvénients, elle lirait le message plus tard, de toute façon elle savait exactement ce qu’il allait dire. Un truc du genre : Bon dieu Daniels rappliquez ici en vitesse nom d’un chien je ne vous donne pas un salaire exorbitant pour que vous restiez le cul collé a une chaise de bar !
Ce à quoi elle aurait aimé répondre : C’est avec plaisir que je me serais levée depuis longtemps si je n’avais pas la méga trouille de me faire tirer dessus, alors vous allez attendre un peu !

La peur…décidément…elle ne le lâcherait pas si facilement aujourd’hui, faut dire que toutes les conditions étaient réunies pour faire un bon scenario avec du sang en pagaille et des cris dans tout les sens. Qui plus est elle ne supportait pas ce jeu du chat et de la souris. Mais ses jambes étaient bien trop tremblantes pour la porter, pas assez d’adrénaline ou quoi ? A default de faire mieux elle répondit a la question posée. Que l’on aille pas dire qu’elle aimait laisser des blancs dans les conversations !


-Le mot problème est bien rare dans ma profession. Si je dit que vous pouvez avoir ce que vous demandez d’ici le mois prochain vous l’aurez.

Les problèmes, quand on a autant de fric que sa famille, ils ont deux solutions, soit on les élimine soit on les achète. Et son père préférerait milles fois l’aider plutôt que de la laisser avoir des ennuis d’un telle ampleur. Le paternel allait peut être pouvoir l’aider finalement. Mais n’anticipons pas trop sur les événements. Surtout quand on a un type aussi peu amicale derrière sa chaise, que les bips deviennent de plus en plus rapides (bon sang mais combien de mails lui envoyait il ?) et que, pour finir en beauté, on vient d’accepter une offre certes en cette époque très tendance mais dangereuse.

-Je pense que les détails sont réglées non ? Il faut que je vous laisse a présent je pense que mes supérieurs doivent se demander ou je suis passée.

C’est vite dit.

-Enfin, il faudrait en premier lieu que je soit sur que celui qui nous regarde depuis une bonne demie heure n’essaye pas de me flinguer avant que je ne passe la porte. Je ne pense pas être tout a fait prête pour me retrouver avec un trou au niveau du bide, ou quoi que ce soit d’autre d’ailleurs.

Ou piquer un sprint ? C’est bien ça piquer un sprint non ? On renverse tout le monde au passage, on écrase les doigts des vieux et on pousse la porte. Et après on se retrouve avec le moral dans les talons et on culpabilise d’avoir poussé cette dame âgée par-dessus le comptoir. Non mauvais plan. Il fallait encore espérer que son interlocuteur ne soit pas trop manchot.
Jéno avait poussé sa chaise de quelques millimètres, comme si elle entamait le mouvement de partir, sans pour autant se lever, gardons l’électricité de cette situation dans l’air que diable !
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Message  Elvanthyel Herhlen Lun 22 Juin - 16:28

Le stress montait aussi pour son interlocutrice qui ne devait plus savoir où donner de la tête entre son gentil instigateur de curiosité et l'autre taré démentiel qu'elle avait dans le dos. Pour l'aîné les choses étaient assez simples en elles-mêmes puisqu'il devait protéger son gagne-pain et sauver sa peau et, dans un but ultime, effacer cette tâche du paysage.
Doucement ses yeux glissaient du mur au fond à son verre, il se focalisait sur cet objet tout en gardant sa main gauche posée sur la crosse de son arme. Détendu d'apparence il regardait ensuite autour de lui sans réelles raisons, il essayait simplement de monter un éventuel plan de sortie pour ne pas casser trop d'oeufs... Quoique ce n'était pas son principale problème à cet instant.
Pendant un moment la jeune femme prit la parole coupant les pensées de l'Allemand, fermant les yeux il l'écouta d'une oreille préférant garder l'autre pour son cher ami a-installé à l'arrière :

-Parfait...

Réglé comme une horloge, il ne répondait pas avec une syllabe plus haute que l'autre se contentant tout juste de prendre la parole d'ailleurs. Froid, attentif à tout sauf à ce qu'il disait il était sur le qui-vive quitte à laisser filer « trop vite » son interlocutrice plus que pressée.
Se détendant physiquement un peu plus il se tourna vers elle laissant paraître un visage serein qui inspirait au calme malgré tout, sa main droite se posa sur le comptoir provoquant en même temps Frey.... C'était limite du genre « T'as vu je bouge encore même avec tes menaces » et à ce niveau le trentenaire en était conscient même si provoquer ce taré n'était pas dans ses prérogatives.
Calme il observait la panique dévorer Jéno, il se doutait bien que ce genres de choses n'étaient pas dans ses habitudes et encore moins dans ses goûts cependant l'émigré n'allait pas la laisser se faire truander comme ça sans qu'il ne bouge.
Dans un sens ça pouvait être rassurant, dans l'autre beaucoup moins puisque bouger signifiait dans ce cas tuer. Un carton en centre-ville ne plaisait pas tant que ça au brun qui instinctivement baissa à nouveau les yeux essayant de se concentrer sur ce qu'il devrait faire pour sortir d'ici sans se faire suivre par cet enfoiré.
A sa surprise la jeune femme reprit la parole faisant comprendre son besoin de s'en aller et très peu de temps après son angoisse face à ce gus assit à quelques mètres d'eux.
Un sourire se dessina très brièvement sur les lèvres de l'Allemand qui se leva franchement engageant en même temps le geste pour inciter Jéno à le suivre. Se faisant sa main droite se posa directement sur l'épaule de la demoiselle qu'il tira d'un bref coup sans violences. Se tournant il se plaça directement de façon à couvrir Jéno en cas de pépins et pouvoir faire un head shot du premier coup pour répondre gentiment à son adversaire.
Venant tout juste de clore sa pensée et sa sortie il avait mit les choses à leurs places, Jéno était un pion important de son jeu et Frey un simple adversaire qu'il faudra tuer tôt ou tard. Jamais cette pièce de l'échiquier ne devra interférer dans l'entreprise de l'Allemand, jamais.
Calmement et de sang-froid pur il regarda l'homme droit dans les yeux sans la moindre expression, dans le même temps il invita Jéno à le suivre à l'extérieur du bar sans abandonner du regard ce Frey.
Dans le geste l'émigré reprit la parole de façon à apaiser l'atmosphère devenue un peu trop tendue pour certains :

-Il n'en a pas après vous cependant si vous sentez le besoin d'être protégée...

Ils franchissaient le pas de la porte, rapidement il tourna sa tête pour voir où était passé Frey, ceci fait il enjamba le pas et s'arrêta à l'entrée du bar faisant totalement face à la personne à qui il parlait.
D'une voix suave et rassurante malgré tout il reprit sa phrase :

-...ne vous tournez pas vers la police ou autres, des hommes comme lui il y en a beaucoup parmi ces corps de « justice »

Ce n'était pas un crack, encore fallait-il le savoir cependant il avait le charisme nécessaire pour le faire comprendre et il n'avait pas abusé de sa force et de sa position pour le dire. Qui plus est c'était à ses risques et l'aîné le savait et ne voulait pas forcément perdre son pion à cause d'un abruti en uniforme.
Enlevant enfin sa main de l'épaule de la jeune femme il se pencha très légèrement en avant faisant signe à son subordonné, resté là, de venir. Ce qu'il fît bien évidemment regardant Jéno sans le moindre préavis, se contenant d'écouter ce qu'il y avait à dire :

-Il peut vous raccompagner si vous n'avez pas totalement confiance en ce que j'ai pu vous dire, sinon je peux toujours garder personnellement un œil sur vous.

Incitation à la confiance cette fois mais c'était également pour faire comprendre à la tête de pioche qui garderait peut-être Jéno qu'il était hors de question d'aligner un mot ne serait-ce pour dire bonjour. Sa place était simplement faite pour jouer les gardes du corps face aux ahuris curieux et faire office de gilet par balles face à Frey et les gars de sa trempe.
Ironiquement il attendait déjà un geste de la part de cet enfoiré qu'il n'avait pas vu sortir, soit par manque d'attention soit parce qu'il n'était pas assez fou pour sortir maintenant. Il espérait le voir sortir pour lui régler son compte à l'instant même devant la foule. Tuer en traître dérangeait mais il pourrait faire une exception pour Frey, sur ce point précis ça ne le dérangerait absolument pas.
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Message  PnJ Sam 27 Juin - 22:07

Doucement dans la masse de gens qui se dirigeaient en tout sens une silhouette rapide passa espérant attirer l'attention des éventuels concernés par cette délicate nouvelle :

Rencontre malencontreuse [Libre] I728419_eventpapier

Pas un mot ni même un souffle, un simple papier qui tomba au sol éveillant peut-être l'attention des gens alentours...

PnJ

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