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Là où meurent les secrets (pv Kazumi)

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Là où meurent les secrets (pv Kazumi) Empty Là où meurent les secrets (pv Kazumi)

Message  Lieutenant PE Mer 1 Juil - 16:13

Le sous sol de la bibliothèque était sombre et froid. Situé dans les profondeurs, loin au dessous des pieds des avides de savoirs normalisés et de connaissances contrôlées se trouvait le très interdit centre des archives que tous avait finit par nommer : « Le couloir des aveugles ».
Les citoyens ordinaires ne pouvaient en voire que l’ascenseur qui menait au sous sol, un tube de verre opaque et étroit réservé au personnel. Ceux qui passaient cet ascenseur devait avoir le bon code journalier pour aller au tout dernier sous sol, là où les affaires classées et les documents censurés étaient étroitement surveillé. Et parmi eux, ceux qui avait l’autorisation d’arpenter les couloirs avaient parfois l’auguste chance, en passant devant la porte des archives, d’apercevoir par la fenêtre embuée le long et sombre couloir bardé des deux coté d’immenses étagère de métal froid, pleine à craqué de documents à jamais enfouis.
Et le tout sous l’œil toujours vigilant de Cerbère.

Cerbère était le doyen des bibliothécaires, et le vieux gardien de ce lieu. Par l’utilisation de caméra ultra sécurisées accessibles qu’a lui, il pouvait surveiller tout ce qui passait par l’ascenseur, le couloir devant les archives et les archives elles même. C’était un vieillard courbé et aigris par le froid permanant qui régnait dans son domaine, afin de préserver le fragile support. Rare étaient ceux qui comme lui connaissait la véritable étendu de ces archives, car il n’y avait pas un, mais plusieurs couloirs tout aussi surchargé et dont lui seul connaissait le contenu.
On disait qu’il était un ancien des services secret avant de devenir immigré terrien, et que sa science du secret l’avait promu à ce poste unique. Enfermé dans cet enfer de froid, il ne devait jamais revoir la lumière du jour, gardien de ces archives jusqu'à ce qu’elle soit son tombeau. Bien sur, bien que son âge l’indispose à la défense physique de ce lieu, son principal atoût était le secret. Peu connaissaient son existence, même la plus part des employés ne pouvaient croire qu’un homme puisse vivre dans les archives sans jamais en sortir. De plus, même si quelqu'un apprenait son existence et cherchait à pénétrer dans son antre, il lui faudrait passer les multiples sécurités, le code changeant chaque jour, la surveillance vidéo et thermique, la porte blindée et derrière, la cage de métal électrifiée que seul Cerbère pouvait désactiver de son bureau, perdu quelque part dans les couloirs.
Et même si une ou plusieurs personne réussissaient à pénétrer sans se faire remarquer, il leur faudrait trouver ce qu’il recherchait, et sans l’aide de Cerbère, cela était impossible face à l’immensité du sous terrain. Et Cerbère, non comptant d’avoir la hargne obstinée des octogénaires, préférait mourir plutôt que de révéler quoi que ce soit. Seul quelques officiels avaient l’autorisation de venir et de le questionner, parfois de lui remettre un dossier à classer.

Mais ce jour là, ce ne fut pas un officiel que Cerbère vit dans l’ascenseur.

"Toi ! crachotta Cerbère dans le micro
-Moi répondit PE, adossé à la porte de l’ascenseur encore en mouvement.
-Que fait tu ici ? On avait dit pas avant 3 jours.
-La situation à légèrement changé, et ça ne va pas te plaire."

La porte de l’ascenseur s’ouvrit sur le couloir dans lequel le Lieutenant sans visage s’engagea. Déjà le froid commençait à se faire sentir malgré l’epaisseur du béton. Avec le temps, il avait finit par traverser même cette épaisse couche. PE s’arrêta devant la porte blindée. Derrière la vitre se trouvait le visage sec de Cerbère.

"On ne t’a pas vu au moins ?
-Ne soit pas stupide."

Cerbère se recula et fit coulisser la lourde porte. Une bouffée glaciale fit flotter un instant l’imperméable du Lieutenant, glissant dans ses muscles la morsure d’un hivers perpétuel. Sans hésiter, n’ayant que peu d’attention pour les protestations de son corps, il s’engouffra dans l’antre, passant la cage déjà ouverte avant que tout ne se referme derrière lui.
L’obscurité tomba brutalement, et, lentement, des lumière orangées semblables aux bougies, commencèrent à luires. Cerbère se tenait à coté de lui, courbé comme un viel arbre.

"Alors, c’est quoi la mauvaise nouvelle ?
-J’aimerai discuter avec quelqu'un, seul à seul et ici.
-PARDON ?"

Le vieil homme explosa, faisant craquer ses rides figées.

"Tu sais les RISQUES que je prend rien qu’en te laissant TOI entrer ? Tu imagine ce qu’ILS ferons quand ils découvrirons CA ?
-Je sais ce que je fait, répondi calmement PE. Je veux juste que tu la laisse entrer dans la cage, que la bloque dedans puis nous discuterons et nous repartirons ensemble.
-Bon sang !"

Cerbère se mit à faire les cents pas, se frottant le front, visiblement en proie à un dilemme.

"Ils peuvent la surveiller !
-Je sais.
-Ca ne te ressemble pas.
-Je sais
-Il faut que tu soit plus prudent.
-Je sais.
-Et bien si tu sais, pourquoi tu ne le fait pas !
-Parce qu’elle est ma meilleur piste, et que je ne veux pas la laisser filer."

Un grand silence emplis l’immense pièce. Cerbère sembla se décomposer.

"Tu veux dire… elle Les connais ?
-Non, mais elle à un lien indirect. C’est une théorie, aussi je veux pouvoir discuter avec elle de façon parfaitement sécurisée.
-Bien sur bien sur, fit le vieil homme soudainement bouleversé. Elle ne doit pas me voir.
-Ca va de soit.
-Quand est elle sensé venir ?
-Dans un peu plus d’une heure.
-Ha… et Bien… tient."

Cerbère sortit de sa poche un petit livre froissé et le donna au Lieutenant.

"Ca te fera de la lecture. Moi, je retourne au poste de contrôle.
-Au revoir.
-C’est ça c’est ça."

Cerbère disparu rapidement dans l’obscurité, ne laissant PE qu’en compagnie du silence et des lueurs. Il connaissait Cerbère depuis des années, depuis qu’il avait soupçonné Leur existence. Il avait été une sorte de mentor pour ses débuts, mais maintenant, ce n’était plus qu’un contact utile. Grâce à lui, il avait put avoir discrètement accès à nombres d’archives secrètes et, bien que toute sa vie n’aurait été suffisante pour tout lire, il avait appris beaucoup.
Notamment à être prudent.

Il regarda le livre.
Psaumes Sirénéins 590->804

Dans l’obscurité, attendant son interlocutrice, Le Lieutenant PE commença à feuilleter le livre.
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Message  Kazumi Herhlen Jeu 2 Juil - 0:10

Après un trajet qui lui avait semblé interminable, le taxis s'arrêta enfin devant le but du périple de la brune, la bibliothèque. Sans un mot, elle régla la course et claqua la portière. Le taxi s'en fut, la laissant seule devant l'impressionnant bâtiment. Elle n'était venue que quelques fois ici, emprunté des livres pour étudier en avance le programme de médecine. Mais elle n'avait jamais quitté les rayons sciences, elle risquait donc de se perdre facilement. Elle resserra le col de son manteau de cuir et se décida à approcher le bâtiment. Dans sa main droite, elle serrait le papier que lui avait donner l'anonyme lorsqu'il lui avait sauvé la mise après le mauvais coup que lui avait fait son mafieux de mari. Kazumi avait été surprise et déconcertée, pourquoi un si beau geste alors qu'ils ne se connaissaient pas c'était étrange. Quelque chose clochait chez ce type, il devait vraiment porté un intérêt particulier pour ne pas avoir utiliser la procédure normale, à part si il était comme ça avec tous le monde. Mais cette hypothèse était encore plus étrange que l'autre. La brune se tourna un instant pour voir les voitures défilés à une vitesse ahurissantes dans les ruelles, s'en était hypnotisant. Elle se demandait vraiment à quoi elle devait s'attendre mais elle n'allait pas faire demi-tour. Premièrement parce que ce n'était absolument pas dans ses habitudes et ses principes et deuxièmement, elle avait du prendre pas mal de risques en contactant 'certaines personnes' pour avoir des infos sur le lieu de rendez-vous. Elle aurait bien pu ne rien faire, arriver ici et improviser totalement. Mais Kazumi détestait les imprévus et puis, l'anonyme lui avait dit d'être discrète et prudente. Bah, elle l'était de nature pas besoin de changer sa manière d'agir de ce fait. Elle prit une dernière bouffée d'air frais avant de pousser la porte du sanctuaire. L'aventure commençait...

La jeune femme fut directement happée par l'ambiance calme et chaude du lieu, l'avantage des bibliothèque. C'était sûrement les seuls endroit où l'on pouvait avoir un petit moment de paix dans ce monde taché d'encre noir. Elle se remémora sa longue discussion avec ses 'amis' et le chemin qui lui avaient indiqué. Elle allait s'y rendre directement lorsqu'elle sentit un gêne... Une intuition. Pourquoi ne pas se balader finalement? Le rez-de-chaussé contenait des livres d'économie et de géographie. Ça ne collait pas vraiment à son statut d'étudiante en médecine mais ce n'était pas très grave. Sans perdre un instant, elle s'engouffra dans le dédale de livres et d'étagères. Marchant d'un pas tranquille, son longs manteau se balançant au rythme de ses pas. Elle s'arrêtait quelque instants parfois, frôlant la tranche d'un livre quelconque, repartant ensuite... Discrètement, elle prit une petite boîte dans la poche intérieure de sa veste et l'ouvrit. Il s'agissait d'une petite boîte contenant du far à paupières, elle en prit un peu sur son doigt et rafraichis son maquillage. En même temps, elle tourna légèrement le poignet pour faire pivoter un peu le miroir, ce qu'elle vit lui arracha un sourire. Un type était à l'autre bout de la rangée et feuillait distraitement un livre, jetant des regards en direction de la brune. Elle referma la petite boîte et la remit dans sa poche. Elle était suivie... Impossible que ce soit les flics, l'anonyme leur avait bien brouillé la situation, enfin c'était très bancal comme hypothèse. Les rebelles? Oui mais pour quel mobile? Elle leur avait expliqué vaguement la situation, ne citant aucun nom et ne disant même pas pourquoi elle leur demandait des infos, ils n'avaient aucune raison de la suivre. La mafia? Dernière possibilité donc sûrement la bonne. C'était eux qui avait le plus de raison de vouloir connaître les agissements de la jeune femme. La solution de l'équation arriva clair et nette dans son esprit, il fallait qu'elle sème ce type avant de tenter une entrée dans le lieu de rendez-vous. Mais comment? Elle ne pouvait plus ressortir ça paraitrait louche aux yeux des agents de sécurité. Une seule technique s'offrait à elle, le semer dans le dédale des étagères, vu que l'espace était grand, cela ne devrait pas trop poser de problème. Comme à chaque fois où elle se concentrait, elle ferma ses yeux perçant et prit une longue inspiration.
Rapide, elle se mit à marcher d'un pas plus assuré, elle avait un peu d'avance sur lui tout ce qu'elle avait à faire c'était marcher dans tous les sens et après se précipiter vers la porte de l'ascenseur. Ça serait suffisant pour semer le mouchard, il restait à espérer que la sécurité ne viendrait pas s'en mêler parce que si c'était le cas, elle serait dans la mouise. La brune se mit donc à marcher de rayons en rayons, tournant en rond. Cela semblait marcher, elle s'arrêta quelques instants pour vérifier si il n'était plus là. Apparemment plus rien ne suivait, elle soupira de soulagement mais quand elle allait se mettre en marche pour l'ascenseur, elle vit au bout du rayons son homme. Elle avait crié victoire trop tôt, il était coriace le bougre. Directement, elle tourna les talons mais les ennuis ne faisaient que commencer. Un agent de sécurité se dressait devant elle. Et merde, elle allait faire quoi maintenant?

'' Mademoiselle, si vous n'êtes pas là pour vous documenter, je ne saurais que fortement vous recommandez de partir si vous ne voulez pas d'ennuis. ''

Dilemme... Que faire, que faire? Bah au point où elle en était, il fallait tenter le tout pour le tout. Peut-être que cet agent de sécurité tombait à pique finalement. Ses talents d'actrice suffiraient peut-être à convaincre l'agent de l'aider...

'' Ah monsieur l'agent vous tombez bien! '' commença t-elle d'une voix effrayée. ''Il y a un type bizarre qui me suit depuis tout à l'heure. J'ai essayé de le semer mais il ne veut pas me lâcher. Regardez c'est lui, au bout de la rangée. ''

L'armoire à glace fronça les sourcils et regarda Kazumi qui semblait vraiment inquiète et mortifiée.

'' Vous le connaissez? ''

'' Non je ne l'ai jamais vu... Je sais pas ce qu'il me veut... ''

Elle avait prit une voix pitoyablement aiguë.

'' Bien, je m'en occupe. Vous pouvez continuer vos recherches tranquillement il ne vous embêtera plus, Mademoiselle ''
''Merci beaucoup, Monsieur l'agent''

Ce dernier la contourna et marcha d'un pas raide vers le type qui semblait à présent en bien mauvaise posture. Kazumi du se retenir de sourire de contentement. Elle n'avait plus qu'a regarder encore un peu les livre, enfin c'était juste pour peaufiner la mise à scène. En professionnelle, elle le fit tout de même, feuilletant un livre sur l'économe florissante de Seraphis, lecture qui lui rappela pourquoi elle n'avait jamais aimé l'économie. Une fois sûre d'être bien tranquille et surtout seule, elle se faufila jusqu'à l'ascenseur. C'était une sorte de mission commando, comme dans les jeux d'infiltration dont elle avait lu la description dans un vieux livre prêté par son grand-père décédé. Heureusement pour elle, la distance qui l'a séparait de l'ascenseur était déserte. Satisfaite de ce coup du destin, elle ne perdit pas une minute pour traverser et entrer le code. Elle n'osa respirer que lorsque les portes de l'ascenseur se furent refermées. Bon sang, c'était ce que l'anonyme appelait une rencontre dans un lieu calme? Soit c'était une très mauvaise blague, soit il avait une technique redoutable. La deuxième hypothèse collait ironiquement bien à son personnage.
Un frisson d'excitation parcouru le corps de la féline, elle accédait à l'un des lieux les plus importants de toute cette planète pourrie. Là y résidait tout ce qui restait de la mémoire collective mais qui était si illégale ou dangereuse aux yeux du gouvernement qu'elle était censurée et gardée au frais loin des regards des citoyens curieux. C'était une sorte de paradis pour les rebelles, tous rêvaient d'y aller une fois pour accéder enfin à la vérité. Elle serait pourtant la première à s'y trouver et malheureusement elle n'aurait pas le loisir de s'imprégner de la connaissance qui l'entourait. Ca serait un moment purement personnel, qu'elle ne partagerait qu'avec la mémoire de son grand-père. Les autres n'étaient pas assez sages ni assez purs pour qu'elle leur narre cette expérience. Elle n'était que celle qui servait de symbole de la liberté. Une allégorie, une personnification de leur idéal. Mais cela c'était son autre moi, un masque de plus à porter selon la situation. D'ailleurs, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas agit en tant que rebelles proprement dite. Son status s'était un peu dégradé depuis son mariage... Remarque épouser un mafieux n'était pas la chose la plus intelligente qu'elle avait fait durant sa vie.

L'ascenseur s'arrêta enfin avec un petit soubresaut, ramenant la brune à la réalité. Les portes s'ouvrit et un courant d'air froid s'engouffra dans le petit espace. Mais, elle ne bougea pas. Elle n'était absolument pas frileuse, l'adrénaline qui courrait encore dans ses veines lui tenait bien chaud. Prudente, elle regarda d'abbord si le couloir était bien désert, mais il était difficile de voir correctement quelque chose au vue de la luminosité réduite. Ses yeux étaient peut-être semblable à ceux d'un chat mais son acuité visuelle était bien celle d'une humaine. Pas de danger apparemment... Elle sortit de l'ascenseur et se mit à avancer tranquillement dans le couloir, normalement il devait y avoir une porte blindée. C'était là que l'anonyme lui avait donné rendez-vous. Et en effet, la lourde porte se dressa finalement devant elle mais, il n'y avait personne. Elle jeta un coup d'oeil à sa montre: elle était pile poil à l'heure prévue.
Kazumi espérait pour le policier qu'il ne lui avait pas posé un lapin, elle avait horreur de ça à la base, mais après toute la peine qu'elle s'était donné pour tenter une entrée furtive, l'oublier reviendrait à être suicidaire. Magnanime, elle décida de lui donner un peu de temps après tout, il était peut-être déjà à l'intérieur. Elle se mit face à la porte et baraqua ses yeux dorés sur celle-ci... Attendre, il ne lui restait que ça à faire. Un joli petit nuage blanc s'échappa de sa bouche lorsqu'elle soupira silencieusement, décidément il y avait un microclimat hivernal ici.
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Message  Lieutenant PE Jeu 2 Juil - 9:05

Il était l’heure. Juste devant la porte blindée, comme prévu. Il était parfaitement possible que quelqu'un l’ai suivit, mais si c’était le cas, il ne pouvait plus rien maintenant. En tout cas, rien par la science.
Le Lieutenant ferma son livre et sorti de sa poche un étrange collier orné d’une amulette de fine ficelle tressé en toile d’araignée. Durant ses année d’étude, il avait été amener à se pencher sur des affaires inexpliquées. Peu à peu, affaires après affaires, preuve après preuve, il avait été amené à admettre l’existence de la magie, sans pour autant adhérer aux concepts religieux qui l’entourait généralement.
Personne ne savais qu’il pratiquait régulièrement la magie, sauf ceux qui avaient déjà essayé de l’atteindre par ce biais. Vampires, loup garous, sorciers, ils ne courraient pas les rues. Mais le Lieutenant n’avait jusqu’alors eu aucune certitude quand à leur non-existence, alors dans le doute, mieux valait être prévoyant.

Sans un mot, il se dirigea vers la clôture électrifiée qui le séparait de la porte blindée. Tout ce qu’on pouvait voir depuis cette porte était seulement un unique couloire, et un levier sur le mur. Ce levier était la mise en route de la clôture électrique, étape inévitable sans quoi la porte blindée demeurerait scellé. Une sécurité de plus.
PE glissa l’amulette au travers de la clôture, prenant garde à ne pas la laisser toucher le métal de la grille puis il fit un geste de la main au dessus de sa tête. Cerbère devait l’observer via les caméra, dont lui seul connaissait l’emplacement. Ce signe voulait dire : Ca va commencer.
Le vieil homme aurait put activer, ou désactiver, la clôture à distance, mais au cas où la jeune fille regarderait par le hublot à ce moment là, ils avaient convenu que PE activerait tout manuellement. Il ne fallait pas qu’elle soupçonne même l’existence de Cerbère.

Le Lieutenant baissa donc le levier de sa main ganté et presque aussitôt, un vrombissement se fit entendre. La clôture s’électrifia d’un courant suffisant pour griller même une main dans un isolant. Après quelques seconde, la porte blindée elle même s’ouvrit sur la brune qui attendait, soulevant d’un vent froid son manteau de cuir.

"Sous sol des archives, secrets, censure, révélation, fit PE en imitant le ton des garçons d’ascenseur. Température -5° Celcius. Veiller entrer, mettre le collier et ne pas toucher la grille électrique."

Il se tenait prêt à refermer la porte derrière elle tout en laissant la grille électrifié. Elle n’apprécierait sans doute pas d’être ainsi prisonnière, mais c’était une mesure de sécurité indispensable. La porte était également insonorisé, et il ne pouvait la laisser pénétré plus avant dans les archives.
Dès qu’elle aurait mit l’amulette éloignant les entités astrales, fréquemment utilisé pour l’espionnage occulte, ils pourraient commencer à discuter.
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Message  Kazumi Herhlen Jeu 2 Juil - 14:16

Kazumi n'avait pas cherché à toucher la porte blindée dans l'espoir qu'elle soit ouverte, elle avait bien remarqué le hublot mais à quoi bon? Elle y entrerait sous peu si tout se passait bien. De toute façon, c'était lui qui avait sûrement prit le plus de risque en lui donnant rendez-vous ici. Elle avait peut-être évincé le mouchard qui l'avait suivit,mais rien ne lui disant qu'il y en avait pas eut un autre. Enfin de toute façon, c'était trop tard à présent. Les dés étaient jetés. L'adrénaline se faisait rare dans son sang et elle commençait à sentir un peu le froid au extrémités de son corps. Elle fouilla quelques instants dans ses poches et en sortir une paire de mitaine de cuir noir. Une chose que certaines personnes trouvaient bizarre chez elle, c'était qu'elle n'avait jamais froid aux doigts mais plutôt au poignet et à la paume. Les mitaines étaient ce qui seyait le plus aux besoins de la jeune femme. Elle les enfila donc, couvrant ainsi le nécessaire de ses mains blanches.
La porte blindée émit quelques bruits, douce musique aux oreilles de la jeune femme. Elle s'ouvrit finalement crachant sur la brune un courant d'air glacial qui ébouriffa ses cheveux et fit onduler son manteau. Une voix monocorde bien connu s'éleva lui faisant un petit bulletin météo de l'endroit avant de lui indiquer quoi faire. 5°C hein... C'était un véritable frigo ces sous-sols. Mais ce qui était étonnant c'était que l'air n'était pas tellement humide malgré la température, heureusement pour les documents. Si il avait fait humide, il n'aurait pas tenu plus de quelques mois. La brune espérait que personne n'était affecté dans cette section, passer des journées dans un endroit si froid ce n'était vraiment pas bon pour la santé. Le froid ralentissait l'activité des enzymes présentes dans le corps humains ce qui conduisait à un ralentissement des signaux nerveux dans le corps, puis à un ralentissement du rythme cardiaque et pour finir.... Plus rien. Ce n'était pas du tout une mort douloureuse mais c'était une morte tout de même. Sans compter qu'inhaler sans cesse de l'air froid, pouvait faire exploser les vaisseau capillaires présents dans les poumons. Enfin ce scénario était pour ceux qui n'était pas bien équipé et ce ne serait en tout cas pas le gouvernement qui s'intéresserait à la santé de ses employés. Alala plus elle avançait dans ses études de médecine, plus elle avait des déformations professionnelles, analysant avec critique les différentes situations qui rythmait son quotidien, pas mal secoué ces temps-ci d'ailleurs.
Kazumi resserra le haut de son manteau pour protéger sa gorge et entra d'un pas tranquille dans la pièce. L'anonyme se tenait debout derrière une grille électrifiée la main sur un levier. Elle devina de suite que la grille électrifiée ne se désactiverait pas tant que la porte resterait ouverte, enfin rien ne l'assurait qu'une fois la porte fermée la grille ne resterait pas sous tension. L'idée d'être enfermée sans échappatoire de lui plaisait guère, mais heureusement elle n'était pas claustrophobe. D'une main légère, elle prit le collier et observa l'amulette qui y était accrochée. Elle avait une impression de déjà vu, mais impossible de se rappeler le où, le pourquoi et le comment... Elle nota tout de même dans un coin de son esprit de faire des recherches là dessus après ce rendez-vous. Elle passa le collier autour de son cou avec douceur, ce n'était pas un présent que lui offrait l'anonyme donc mieux valait faire attention de pouvoir le lui rendre dans le même état qu'il le lui avait donné. Les yeux de félin vinrent se poser sur la surface lisse du masque du policier.

« Bonjour à vous. »
dit-elle simplement.

La politesse... Toujours la politesse. Une habitude qu'elle avait gardée de son éducation classique. C'était devenue chose futile de leur jours, mais avec des manières, on pouvait se faire plus facilement accepter par les autres. Le respect est la clé de l'acception en société et ça, elle l'avait que trop bien compris.

« Pour un endroit calme s'en est un. Sympathique vraiment... »

Une voix teintée d'amusement mais pas ironique. L'ironie elle la gardait pour les personne qui l'agaçait ou qu'elle n'aimait pas. L'anonyme lui n'entrait pour le moment dans aucune des deux catégories. Il l'avait aidée à sortir d'une situation qui aurait pu être très gênante pour la jeune femme. Pourquoi avait-il fait ça? Pas pour elle ça c'était évident, mais apparemment il avait placé certains espoirs en elle. Il devait pensé que la brune pouvait relativement bien l'aider dans l'une de ses investigations pour ne pas l'avoir jeter en pâture à ses collègue et s'en aller. Malgré la méfiance qu'elle portait encore à ce curieux personnage, elle éprouvait tout de même un peu de reconnaissance. Mais ça, il n'avait pas besoin de le savoir.
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Message  Lieutenant PE Ven 3 Juil - 9:19

Droite, mais détendu, le regard fier mais pas hautain, discrètement maquillé et savamment vêtu, Kazumi Herhlen projetait autour d’elle une aura aristocratique qui aurait très bien put être involontaire. Elle ne se cachait pas, elle s’exposait même en un sens. Mais même si d’autres puritains auraient put être surpris de la voire coopérer aux instructions, de venir dans ce lieu inconfortable, de se placer à proximité de savoirs interdits, la différence entre un rebelle et un bourgeois était la même qu’entre un rat des villes et un rat des champs. Au fond d’eux même, ils possédaient la même nature.
PE le savait bien.
Son rôle lui seyait très bien. Lui, il était dans le rôle de celui à qui la vérité échappe et qui, faisant semblant d’avoir le contrôle, essayait désespérément de grappiller des miettes de révélations qui tombait de la table des puissants. Tant qu’il restait dans ce rôle à ses yeux, elle ne verrai pas sa vrai nature à lui.

Dès qu’elle eu mit le collier, le Lieutenant PE tourna la poigné du levier qu’il tenait encore en main et la porte blindée coulissa d’elle même derrière Kazumi. Mais la grille ne cessa cependant pas d’être sous tension.
Un choc assourdit sonna le le début de la conversation sérieuse. Maintenant, ils étaient complètement seuls.

"Je vous souhaite également la bienvenu. Je suppose que vous comprenez les mesures de sécurités."

Il ne la laissa pas le temps de répondre.

"Enfonçons les portes ouvertes voulez vous ? Satisfaites ma curiosité et dits moi ce qui s’est passé la dernière fois. Comme vous vous en doutez, cela n’apparaitra dans aucun rapport de police, c’est seulement personnel."

Ils étaient là, l’un devant l’autre, séparé par une grille électrifié, comme deux animaux en cage. Mais pas de bête féroce, il n’y aurait pas d’effusion de sang ni de violence physique. C’était sur le terrain traître des mots, des idées et des soupçons qu’ils allaient, une fois encore, s’affronter.
La dernière, fois, il avait dût se contenter d’une demi victoire a cause du délais trop court.
Maintenant, ils avaient tout leur temps…
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Là où meurent les secrets (pv Kazumi) Empty Re: Là où meurent les secrets (pv Kazumi)

Message  Kazumi Herhlen Ven 3 Juil - 14:21

D'un regard piquant, la féline regarda sa liberté disparaitre en même temps que la porte se refermait. Plus d'échappatoire possible et la grille restait électrifiée. Un sentiment d'un fauve en cache passa un instant dans l'esprit de la brune. Décidément, l'anonyme devait vraiment la craindre ou devait avoir des choses à cacher pour prendre de pareilles mesures...
Une salutation fugace et déjà le policier entrait dans le vif du sujet. Pressé en plus? Le timbre de la voix de ce dernier était teint d'une émotion indéfinissable. Était-ce ainsi qu'il parlait quand il réalisait qu'il n'était pas le maître du jeu? Si il se sentait menacer d'une quelconque façon par sa cadette, il avait tord. Kazumi n'était pas encore assez folle pour s'en prendre à un homme de loi. Mais pouvait on vraiment donner le statut d'homme de loi à l'anonyme? Il avait déjà fais suffisamment de choses pour qu'on puisse l'arrêter: Dissimulation de preuve et faux témoignage. Seulement ce n'était pas à elle de juger et de condamner ce petit écart professionnel, qui l'avait avantagé plus que tout. L'autre lui demanda de commencer son récit des faits, la rassurant quand à l'avenir des informations, qu'il garderait strictement personnelles.

Le regard étincelant de la jeune femme glissa sur le masque lisse de l'anonyme et sachant que la discussion allait prendre du temps, elle décida de prendre une pose plus détendue, au vue du climat mieux ne valait pas gaspiller de l'énergie pour rien. Elle déplaça donc son poids sur sa jambe droite avant de commencer son récit d'une voix dénudée d'émotion.

« Le tout s'est passé assez vite, je dirais environ 10 minutes avant que vous n'arriviez. Je discutais avec mon mari tranquillement. Nous sommes arrivés sur un sujet de conversation un peu sensible sur lequel je ne partageais pas son avis. Il s'est soudain emporté et est allé se changer. Quand il est revenu, il tenait un fusil... Un fusil à pompe de modèle Mossberg 590 Compact Cruiser, je crois. Il l'a pointé sur moi mais contre toute attente, il a tiré un coup dans la fenêtre. Il laissa tombé des cartouches vides au sol avant de s'en aller. C'est tout.... »


Elle aurait pu être choquée par cette épisode mais il n'en était rien. Elle savait pertinemment lorsqu'elle s'était mariée que ça n'allait pas être drôle tout les jours. Ce n'était pas qu'il ait été jusqu'à la pointer d'une arme qui l'inquiétait, c'était le mobile. Pourquoi lui avait-il demandé de s'éloigner de lui? Bien sûr, il lui avait parlé vaguement d'un journaliste mais elle n'avait pas encore eut le temps de creuser le sujet.

«  Ce qui est sûr c'est qu'il voulait que je parte, que je sorte de sa vie. Il m'a vaguement parlé d'un journaliste mais je n'ai pas compris ce qu'il a tenté de me dire, la musique était trop forte. J'ignore totalement les raisons qui l'ont poussés à faire ça... »


Kazumi se tut. Elle n'y avait pas plus de choses à dire et puis, si l'anonyme cherchait des réponses, il n'avait qu'a poser les bonnes questions pour les trouver...
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Message  Lieutenant PE Ven 3 Juil - 15:24

Disait elle la vérité ?
Elle n’avait aucune raison de mentir, pas plus de dire la vérité. Cela dit, cela collait aux preuves trouvés, même si ce récit était absurde. En effet, qui pourrai croire à une telle réaction de la part du mari, qui avait déjà été cerné comme un membre de la mafia méthodique, à avoir une réaction aussi incontrôlé ? Ce contexte était néamoins effectivement propice au manque de subtilité du scénario.
Selon cette version, les pièces se collaient peu à peu.

Le mari, qui avait toujours été le suspect premier du tir, avait semble t il bel et bien tiré dans le seul but de faire une mise en scène. La mise en scène, doublé de la musique très forte, avait pour but d’attirer la police pendant que lui allait voir ailleurs. Pourquoi ? Quels étaient les effets d’un tel comportement ?

Les voisins assistaient à une scène de violence dans l’immeuble.
Ils utilisaient le réseaux de communication.
Quelques agents de police allaient sur les lieux.
Les agents questionnaient la dite Kazumi, qui ne semblait rien n’avoir à cacher et, probablement, l’amenait à un poste de police.

De tout ces éléments, un seul n’aurait pas put être fait ailleurs : La venu de la police dans les environs.
Le lieux était suspect, si en vérité il avait été un lieux de rendez vous ou de rencontre entre mafia et rebelle, aucun des deux ne se risquerait plus à venir dans cet endroit pendant quelques temps tout du moins.
Cependant, rien n’indiquait que cette absence eu une quelconque utilité en l’état des connaissance du Lieutenant. En effet, à défaut de ce lieux, les mafieux auraient pus en trouver un autre. Quand bien même se serait il sentit observé, rien ne pouvait le laisser déduire que nous étions proche, une telle action semblait donc irrationnelle.
Presque autant que la réaction que Kazumi venait de lui témoigner.

A défaut de preuves, le Lieutenant décida de mettre de côté toutes spéculations et organisa ses futurs recherches.
Il se rendis alors compte qu’il avait été silencieux pendant un certains temps, perdu dans ses pensées, établissant des liens entres causes et effets, seul avec ses déductions. Il décida alors, pour meubler le silence, de s’éclaircir la gorge.
Il se reconcentra sur la femme frissonnante en face de lui.
Ce qui l’avait néanmoins étonné était l’absence d’opportunisme de Kazumi. Il lui avait tendu une perche en insistant sur l’aspect personnelle de la question et du fait qu’il lui demandait une faveur. Se sentait elle redevable envers lui pour le coup de pouce qu’il lui avait fait ? Redevable au point de ne pas essayer de marchander son témoignage ? Redevable au point de faire tout le voyage jusqu’ici sans demander de rétribution d’une quelconque façon ?
C’était parfaitement possible, mais de toute façon, il n’en savait pas assez pour jouer sur ce terrain et exploiter le filon.
Peut être cachait elle quelque chose et voulait elle lui faire avaler son histoire plus facilement en ne se débattant pas.

"Je veux bien vous croire, fit il, mentant à peine. J’ai quelques autres questions avant de vous libérer, au sens propre du terme."

Le Lieutenant remis de l’ordre dans son esprit.

"Les dossiers officiels sont plutôt élégants avec vous et votre famille, élogieux même parfois. J’ose croire que c’est principalement grâce à votre père."

Imperceptiblement, elle sembla se fermer. Les relations qu’elle entretenait avec son père était des plus froide, malgré qu’elle lui doive une grande partie de son bien être. L’amour ne se monnaye pas, beaucoup d’aristocrate ne l’ont compris qu’en voyant leurs enfants et conjoints partir dans le camps des rebelles, ou pire. Dans le cas du père, il ne semblait pas avoir retenu la leçon.

"J’aimerai que vous me parliez un peu de lui…"
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Message  Kazumi Herhlen Ven 3 Juil - 17:39

A l'attitude physique de l'anonyme, elle devina sans peine que la version des faits ne lui plaisait pas. Eh bah, elle qui s'était appliquée à lui donner un récit des plus exact possible ce n'était apparemment pas suffisant pour le policier. Pas besoin d'être détective pour le voir, même une expression faciale n'avait aucune utilité, il suffisait d'analyser ses paroles. Rien que la structure de la phrase prouvait qu'il n'était pas convaincu. Bah... C'était son problème après tout mais cela pouvait devenir aussi le problème de la jeune femme car elle comptait un peu sur le policier pour comprendre le comment du pourquoi du départ d'Elvanthyel. Quoiqu'il en soit le fait que l'anonyme lui mentait l'irrita un peu. Franche, elle ne se gêna pas pour le lui faire remarquer.

« Si mes réponses ne vous conviennent pas, demandez-vous si vous posez les bonnes questions. »

La féline aurait pu continuer sur sa lancée mais cela aurait compromis son masque qui abordait déjà quelques fissures, qui allait s'aggraver avec la suite des événements. En effet, l'autre aborda le sujet le plus inabordable avec la jeune femme, son père.
Il ne fallut que quelques secondes pour que l'attitude de la brune ne change du tout au tout. Son visage précédemment serein et doux se ferma, ses traits se tendirent et, si elle avait été un félin, ses pupilles se seraient sûrement fendues.
La colère inondait à présent ses veines à moins que ça ne soit de la fureur....
Sa pire faiblesse... Elle n'était autre que celui à qui elle devait le fait d'être vivante. Le commun des mortels ne comprendrait surement pas pourquoi elle le haïssant tant et de quel droit elle se plaignait. Elle avait été élevée dans le luxe et la richesse du monde aristocratique ce que nombre de personnes envient. Mais la richesse n'était qu'une façade. L'aristocratie était un monde théâtrale empli d'acteurs tous aussi mauvais les un que les autres. En public, son père était le premier à vanter les mérites et à dire du bien de sa fille, mais une fois seuls, elle n'avait le droit qu'a du mépris. Était-elle vraiment la cause de tout les malheurs de son cher paternel? Était-ce vraiment sa faute si sa mère avait choisit de se suicider plutôt que de vivre en courbant la tête sous le joug de son mari? De toute les choses douloureuses ou contraignantes de la vie de son père, elle était tenue responsable. Alors bien sûr, le fait d'être sa fille lui apportait un statut important qui lui avait ouvert des portes par le passé. Mais c'était tout... Il ne lui avait rien apporté d'autre qu'une place dans la société, pas d'amour rien... Du mépris. Elle le haïssait... Elle haïssait le regard océan empli de reproche qu'il posait sur elle le peu de fois où il la regardait. Elle les lui aurait arrachés, ses yeux...
Elle, la ratée de la famille Stone, La pierre imparfaite du mur. Heureusement, il y avait eut son grand père. C'était sûrement lui qui l'avait sauvée, l'avait aidée à grandir et à ne pas sortir du droit chemin. C'était aussi lui qui avait donné un sens à sa vie. Il lui avait tout appris, des choses les plus futiles au plus complexes. C'était aussi lui qui l'avait fait entrés au sein des rebelles, lui assurant une place la moins exposée possible. Ça avait du bon d'avoir un grand-père influents au sein de la rébellion. Encore innocente à l'époque, elle pensait que tout cela ne changerait pas, que le temps se figerait pour préserver son bonheur, elle avait tord. Il fallut que la vie lui prenne la seule personne qui ne l'avait jamais comprise. Un grande claque qui l'avait mise face à la réalité. Il lui avait fallut du temps pour se relever mais comme son grand-père lui disait souvent: ''Ce qui ne te tue pas, te rends plus forte''. Qu'aurait elle pu faire d'autre que se relever? Se mettre une balle dans la tête comme sa mère? Non, cela aurait été la solution la plus lâche et déshonorante possible. Sa mère avait choisit la mort pour conserver le peu d'honneur et de principe qu'elle avait pu sauvegardé après son mariage mais sa fille était trop jeune pour avoir quoique ce soit d'honneur et de principe à protéger. Elle ne pouvait que vivre pour faire honneur à tout les espoirs qu'avait placé son grand-père en elle. Se relever, encore et encore pour s'approcher de cet idéal...

Revenant peu à peu à la réalité, elle fusilla du regard le masque lisse de l'anonyme. Il avait de la chance qu'ils étaient séparé par une barrière électrifiée... Sinon, elle lui aurait assurément sauté dessus et arraché son masque... La rebelle tenta difficilement de se calmer, passant une main tremblante sur son visage, remarquant au passage à quel point son corps subissait l'assaut de ses souvenirs. Dégoutée de sa propre faiblesse, elle serra ses poings si fort qu'elle sentit ses ongles entrer dans sa peau, mais elle ne broncha pas. Sa voix s'éleva teintée d'une fureur difficilement maitrisée.

« Je ne vois absolument pas ce qu'il vient faire dans cette discussion et je n'ai strictement rien à vous dire à propos de lui! »

Pas de noms, il ne méritait le statut de père ni même d'être humain. Ce n'était qu'un étranger pour elle, rien de plus...
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Message  Lieutenant PE Ven 3 Juil - 23:34

Touché… Coulé…
Plus facilement que prévu d’ailleurs. A vrai dire, lui-même ne s’attendait pas à la violence de cette réaction. La simple mention de son père la mettait plus qu’hors d’elle. Il avait entendu des rumeurs quand aux circonstances de la mort de la mère, et avait même soupçonné le grand père d’avoir été un lien entre Kazumi et la résistance.
Les deux étaient mort et seul restait le père, brillant dans bien des domaines, anti rebelle dehors. Extrémiste anti rebelle dedans.
PE ne croyait pas les rumeurs, seulement les soupçons. Et a voire le fauve qu’il tenait bien en cage devant lui, il rumeurs étaient devenu soupçons le temps de l’explosion d’une rage.

Où était-elle cette aristocrate de marbre aux yeux de chat et au ronronnement trompeur ? Où était cette manipulatrice aux yeux brillant et à la chevelure ondulante comme celle des sirènes avant que les marins ne s’échouent ? Où était-elle cette politicienne reptilienne dont les ondoiements sinueux avaient le pouvoir de charmer ceux qui la regardait en face ?
Elle avait disparu sous les traits enflammés que sont visage retenait depuis longtemps.

Kazumi Herhlen. Ravi de te rencontrer enfin…

Il avait tâté l’armure pour en découvrir la faille. Il avait cru que ce serait une fissure à exploiter lentement, c’était un gouffre béant dans lequel il devait prendre garde de ne pas sombrer. Il avait réveillé la rebelle en l’aristocrate, le rat des champs dans le rat des villes, et ce avec toute la fureur qui avait produit cette métamorphose. Toute cette haine s’était éveillé au son d’un seul ot :
Père.
Comme les poussins qui adoptent comme mère le premier être vivant, ces monstres incontrôlables avaient choisies pour victime celui qui les avait réveillés.

Étrangement cependant, cette situation lui semblai plus familière. Plus confortable. Devant la fureur déchaînée de l’océan des passions, il voguait en marin expérimenté. Il connaissait les deux règles d’or : Sache que tu peux mourir, la crainte te fera échouer.
Et il n’avait pas peur.

"J’ai été clair et honnête avec vous dès le départ madame. L’affaire qui nous à fait nous rencontrer n’a qu’un intérêt tout au plus personnel pour moi. Vous êtes venu pour discuter, pas pour vous faire interroger inutilement car, comme je l’ai dit."

PE sortit son carnet

"Je pourrai reprendre mes recherches et découvrir ce qui s’est passé. Vous me paraissez plus intéressante qu’un sac d’ordure."

Il marqua une pause. Elle était absolument furieuse. Fort heureusement, il n’avait pas finit. Il n’obtiendrait rien d’elle uniquement de cette manière. Il avait voulu l’amener, en vain, à une situation de marchandage d’information, là était peut être pour lui le moyen de retomber sur ses pattes.

"Et parce que vous avez plus de valeur qu’un simple indice, je pense qu’il est plus que raisonnable de faire un marché. Chacun est libre de refuser, mais s’il accepte, il ne pourra pas revenir sur sa parole."

Le Lieutenant PE s’avança vers elle jusqu'à se trouver a quelques centimètres de la barrière électrifié.

"L’offensée a le choix des armes madame. Si vous me promettez de me parler de lui, même indirectement, je vous répondrais à n’importe quelle question."

Le nombre de question qu’elle était susceptible de posé était assez restreint, mais le Lieutenant avait bon espoir de pouvoir répondre. Si jamais il s’en trouvait incapable, tout son plan tombait à l’eau.
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Message  Kazumi Herhlen Sam 4 Juil - 12:19

La rage consumait son corps, la bête assoupie dans sa cage s'était réveillée et était redevenue sauvage. Si elle n'avait pas eut un peu de retenue, elle se serait sûrement jetée contre la barrière en hurlant. Mais instinct de survie oblige, elle ne bougea pas. Un peu de sang coulait à présent d'entre ses phalanges serrées. Il avait fait tombé le masque peut-être en était-il heureux mais c'était de loin la chose la plus stupide qu'il avait faite. Si il avait utilisé une autre méthode ou même lui avait posé directement les questions peut-être aurait-il eu ses réponses. Mais à présent il avait un pied dans le camps ennemi, ce qui pourrait le compromettre grandement.
Cependant, la chose la plus importante pour le moment, c'était d'essayer de reprendre pied. Du moins suffisamment pour rester lucide. C'était peut-être pas quelqu'un comme tout le monde mais il restait un policier. On l'avait formé pour réussir à obtenir des informations par n'importe quel moyen, ce n'était donc absolument pas le moment de perdre la face. La suite lui confirma ses pensées houleuses, il lui proposa un marché. Lui parler de son père en échange de quoi, il répondrait à toute ses questions. La première réaction interne de la féline fut l'envie d'accepter après tout son père n'était absolument pas lié à elle et à ses activités, mais une autre voix lui murmurait la prudence et cette voix ressemblait étrangement à celle de son grand-père.
Reprends pied, vite...
L'anonyme n'attendait qu'un mauvais pas de sa part pour la mettre à genoux. Là, elle avait déjà du mettre un genoux à terre. La moindre nouvelle nouvelle erreur serait sûrement la dernière ... Il fallait qu'elle trouve quelque chose sur laquelle se concentrer, n'importe quoi qui puisse exorciser sa haine. Le seul problème c'était qu'elle était prise entre une porte d'acier blindé et une grille électrique. Elle aurait pu se jeter contre la grille histoire de prendre une bonne décharge mais son cœur ne le supporterait pas et elle n'était pas sadique au point de vouloir laisser son cadavre sur les bras de l'anonyme. La douleur semblait tout de même un canaliseur efficace.
Ses yeux brillant de colère se fermèrent.

Durant quelques instants plus rien ne se passa... Le silence était total. Soudain ses yeux de félin se rouvrirent.

D'un mouvement rapide, elle se tourna vers la porte et envoya un coup de poing dedans avec toute la force qu'elle pu. Le bruit de l'impact fut moindre à côté de celui de ses phalanges qui se brisaient. La douleur ne se fit pas attendre, si ardente que ce fut elle qui mit la jeune femme à genoux devant le mur. Sa mâchoire était serrée, ne laissant passer aucun son ni de plainte. La seule chose qui prouvait qu'elle avait mal, c'était sa respiration: forte et rapide. Elle devait se relever... C'était primordial. La féline replia le bras dont la main était blessée contre elle et s'aida de sa main valide pour se relever. Elle s'appuya contre la porte pour finalement réussir à se tenir droite. La respiration un peu haletante, elle revient se placer devant l'anonyme et releva sa tête. C'était bon... Elle avait reprit le contrôle, mais elle y avait laissé sa main droite.

La brune ne portait plus son masque, la rebelle était bien là mais sa haine s'était évaporé. Elle l'avait fait disparaitre grâce à une dialyse spéciale, qui utilisait comme machine la douleur. A nouveau éveillée, elle pu donc réfléchir à la proposition du sans-visage. Ça s'annonçait difficile pour lui d'atteindre ce qu'il voulait. La bête était sauvage et n'était pas prête de se laisser abattre. Aucune parole ni mot ne la toucherait plus.

« Je déduis que si vous m'amener à faire un marché, c'est que vous avez un plan en tête pour accéder à certaines informations que vous désirez avoir et vous savez que je ne les donnerais pas de pleins gré. »


Retournement de situation... Le destin était vraiment une chose étrange et surprenante. Qui aurait pu croire que coincée au pied du mur par ses vieux démons, la brune réussirait à faire face et revenir dans le combat? Elle marqua une pause pour respirer, bonne idée le brisages de phalanges mais c'était tout de même douloureux. La nausée qui l'avait doucement gagnée indiquait à la jeune étudiante en médecine qu'elle avait bien quelque chose de cassé. Enfin pour déduire ça, il suffisait de regardé l'état des doigts de sa main droite.

«  De ce fait, l'offensée refuse votre offre. Vous avez surement des choses à m'apprendre je vous le concède, mais pour cela il me faudrait les bonnes questions, ce que je crains ne pas avoir.... »

Autant elle s'était dévoilée sous son vrai jour autant sa vraie personnalité était aussi apparue. Sanguine, forte et surtout, increvable.
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Message  Lieutenant PE Sam 4 Juil - 13:55

Retournement de situation. Et de façon particulièrement violente.
Elle avait cédé à la colère et à la haine incontrôlable qui était en elle, mais avait finit par la rejeter. PE n’avait pas prévu qu’elle irait si profondément dans sa colère, pas plus qu’elle ne irai jusqu'à se briser les phalanges pour garder le contrôle.
Aux grands aux les grands remèdes, au moins en avait elle eu le réflexe.

Sa blessure était assez sérieuse, d’autant qu’avec le froid ambiant, elle ne tarderait pas à se compliquer. Une fois encore, le tic tac des horloge s’était remis à égrainer le temps qu’il lui restait. Il e lui voulait aucun mal, mais ce n’était de toute évidence pas réciproque. Maintenant, il était classé chez les ennemis, pour un temps tout du moins.
Malgré ses apparences très aristocrate, l’intensité de ses émotions et l’ambivalence de son caractère était tout à fait de son âge. Un manque de contrôle caractéristique qui, combiné avec une mentalité borné, était capable d’aller au-delà de toute raison.
Elle était capable de changer d’avis encore, mais pas tout de suite.
Pour le moment, il était l’ennemi public numéro 1

Elle s’était tout de même calmée, et avait commencé à réfléchir posément. Dès lors, avant même qu’elle n’ouvre la bouche, l’issu était joué d’avance. Elle refusait le marché se privant d’informations et coupant l’herbe sous les pieds du Lieutenant.
Elle était désormais complètement fermée.

"Tant pis, ce n’est pas grave"

Le Lieutenant PE s’étira. Le froid lui avait engourdi les membres.

"Évitez de sauter directement aux conclusions. Les informations que je veux, vous n’avez pas à les cacher. La seule chose qui vous empêche de les révéler c’est votre haine et votre méfiance."

Il sortit un petit livre de sa poche et commença à le feuilleter lentement, cherchant visiblement un passage. Tout en faisant ça, il continua.

"Par contre, à où vous avez eu raison, c’est que j’ai effectivement un plan en tête pour obtenir ces informations. Dès lors deux questions élémentaires se posent…
1/ Pourquoi le faire hors d’un commissariat ?
2/ Pourquoi vous ?
"

PE trouva son passage et corna la page avant de ranger le livre. Le dénouement approchait.

"Je reconnais votre volonté, madame Herhlen, mais si vous voulez vraiment avoir ce pourquoi vous êtes venue, il vous faudra d’abord me battre à mon propre jeu…"

Le Lieutenant prit une longue respiration et mis la main sur le levier qui contrôlait les entrées et les sortit des archives. Il resta immobile un moment et fit.

"Répondez à cette question : vais-je vous laissez partir et pourquoi ?"
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Message  Kazumi Herhlen Sam 4 Juil - 16:05

Il dédramatisait la situation, éclaircissant quelques points ce qui fit sourire la brune. Le tout manquait de crédibilité. Elle écoutait l'anonyme d'une oreille distraite regardant sa blessure en se repassant la théorie sur les os cassés et déplacés. Le froid n'était pas très sain sur ce point car si ses doigts cassés restaient trop longtemps à cette température, il serait impossible de les remettre en place. Mais ce froid avait du bon: il endormait la douleur au fur et à mesure.
Malgré son refus, l'anonyme ne lâchait pas prise, il continuait de poser des questions. Cet homme était vraiment intriguant. Elle l'estimait malgré le fait qu'il avait touché à un point très sensible. Méthodique comme il était, ce n'était pas par hasard qu'il avait touché à ça. Il avait trouvé en un temps record la faille de l'armure d'argent de la jeune femme.
La rebelle regarda l'anonyme qui se tenait devant elle avec un petit sourire: ironique ou sympathique? Qui sait... Elle se mit à répondre aux questions dans l'ordre, avec une voix calme mais sérieuse.

« J'ose croire que si vous m'avez donner rendez-vous dans un tel lieu au risque de vous compromettre, vous avez de bonnes raisons de penser que je suis la seule personne apte à répondre à vos interrogations. A moins que je ne me trompe lourdement et que vous amenez toute vos témoins pour discuter avec eux ici... Donc moi parce que je suis justement qui je suis. Pourquoi ici et pas au commissariat? Peut-être pas ce que vos actes ne sont pas forcément légaux et que vous voulez éviter des démêlés avec la justice ou peut-être parce que c'est une affaire trop personnelle pour être inclue dans votre lieu de travail. Vous êtes bien étrange pour un homme de loi... Vous agissez en solo, ne suivez pas les procédures... Le gouvernement a déjà du vous embêter à ce propos. Il n'aime pas les loups solitaires dans leurs rangs à ce que je me rappelle... »

Elle marqua une pause à cause d'un élan de douleurs dans sa main blessée. Il fallait qu'elle fasse quelque chose sous peu, elle n'aurait pas assez de temps pour se faire prendre en charge, le temps d'arriver à l'hôpital il serait déjà trop tard. Pressés par le temps... Ils l'étaient tout les deux.

«  D'un autre côté vous pourriez éclairer ma lanterne en me révélant ce que je suis venue chercher ici, car je ne suis pas sûre de le savoir moi-même. Quand à votre dernière question... »


Une nouvelle pause douloureuse, le temps s'écoulait décidément trop vite. Elle se força à lever la tête vers son interlocuteur pour répondre à sa dernière question qui devait être la plus importante.

«  A quoi ça vous servirait de garder quelqu'un qui n'a plus d'utilité pour le moment? Certes, vous avez surement une ribambelle de raison pour ne pas me laisser partir. Peut-être parce que finalement je vous amuse, ou mon personnage vous plait. Ou peut-être que me voir perdre gentiment l'usage de ma main droite vous ferait plaisir... Je ne sais pas du tout, la réponse c'est vous qui l'avez. Et vous me la ferez connaitre si vous abaissez ce levier ou non..... Si vous me laissez partir ce n'est pas comme si vous ignoriez où me retrouver après. Je suis plutôt prévisible dans mes déplacements, n'est-ce pas? La seule chose qui pourrait contrecarrer vos plans serait ma mort mais je ne suis pas prête de mourir... Alors qu'allez-vous faire? Je vous laisse réfléchir, j'ai une petite chose douloureuse à faire. »

Le changement d'attitude de la jeune femme avait de quoi déconcerter, tout comme son discours qui n'avait ni queue ni tête. Elle tournait un peu la situation au ridicule, il ne faut pas tout le temps prendre les choses au premier degrés, mais c'était aussi parce que la douleur lui avait un peu monté à la tête et elle était moins concentrée. La brune s'assit à même le sol et retira son manteau. La morsure du froid lui arracha un frisson mais pas le temps de se soucier de ça. Il ne lui restait que très peu de temps. La brune regarda sa main, deux doigts seulement étaient dans un état critique, les autres pouvaient attendre. Elle prit une grande inspiration et enleva lentement sa mitaine, une plainte lui échappa mais elle réussit tout de même à la retirer. Le pire était à venir. Son majeur et son index avaient de drôle de formes, ce n'était vraiment pas joli à voir. Elle devait à présent les remettre en place et ça ne s'annonçait pas facile du tout. Elle avait besoin de deux mains pour être sûr de ne pas aggraver la chose. Enfin, elle devait essayer tout de même... Elle prit sa mitaine qu'elle mit entre ses dents avant de saisir son majeur. Elle ferma les yeux avant de le tirer en le tournant un même temps. Heureusement, il se remit en place du premier coup avec un craquement sinistre, par contre la douleur était limite insupportable, elle arracha d'ailleurs un cri étouffé à l'étudiante. Un de fait... Mais l'index semblait moins prometteur... Impossible de réussir à faire ça toute seule sans abimer l'os définitivement. Que faire... Son regard tomba sur les chaussures de l'anonyme... Elle pouvait toujours lui demander après tout, libre à lui de refuser.

« Dites-moi... J'aurais besoin d'un peu d'aide pour remettre ma phalange en place, je serais bien allée à l'hôpital pour demander de l'aide, mais non seulement la porte est toujours fermée mais en plus le froid a aggravé la fracture et il me reste que peu de temps pour pouvoir la remettre en place. Le seul problème c'est qu'il faudrait être exactement dans l'axe de l'os pour être sur de ne pas le bousiller et je ne peux pas le faire toute seule... Je n'arrive pas à croire que je vais vous demandé ça, mais vous pourriez m'aider? »

Kazumi alias la lunatique. C'était fou comme elle pouvait changé d'humeur d'une minute à l'autre. L'anonyme devait vraiment la prendre pour une détraquée à présent. Ce n'était pas faux, l'adrénaline mélangée à la douleur ça pouvait avoir des effets catastrophiques sur le cerveau d'après des études. Enfin, au moins elle lui aurait demandé tant pis si il n'acceptait pas, on peut vivre avec un doigt en moins, mais ça signifiait qu'elle devrait dire adieu à ses études de médecine...



[HRP: Un post très bizarre on n'a pas arrêté de me couper pendant que je l'écrivait... Gomen.]
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Message  Lieutenant PE Sam 4 Juil - 16:47

Il l’écouta attentivement et patiemment, immobile comme une statue dans le froid. Elle avait accepté de se plier aux règles du jeu et énumérer le résultat de sa réflexion.
Elle partait de la logique puis se déclinait en suppositions, hypothèses probables et théories. Tout ses dires étaient fondées, tout ses dires étaient utiles.

Il fut un peu amusé quand elle commença à essayer de le cerner psychologiquement. Elle n’avait pas trop sur un point, la police n’aimait pas les types dans son genre. Le Lieutenant PE, non comptant de « bosser en solo » avait la manie de ne pas estimer sa hiérarchie. Bien sur, il n’avait pas été viré pour autant, mais en effet, il avait été plus d’une fois mis sur la touche pour des faits similaires.

Mais au fur et à mesure, la douleur et le froid commençait à avoir raison sur son esprit. Ses paroles devinrent de moins en moins sensé et de plus en plus évasives. Les fondations de ses raisonnements devinrent plus fragiles, sa capacité à résister aux question plus faible et surtout, la chance qu’elle dirais quelque chose à son insu, plus grande.
Mais il n’avait aucune utilité de prolongé la discutions, puisqu’il s’agissait d’une discutions et pas d’un interrogatoire.

Et puis, elle remit ses doigts en place. L’estomac de PE se contracta au son sec des os grinçant sur le cartilage. Il avait horreur de ça. Fort heureusement, cela se passa en peu de temps, et très bientôt, c’était terminé. Elle avait cependant supporté la douleur d’une manière extra ordinaire, au sens propre. Etait-ce sa volonté ou la folie qui commençait à la gagner ?
Sans doute la folie, car à peine quelques instants plus tard, elle lui demanda se l’aide.

Aristocrate, sauvage, tourmentée et surtout inexpérimenté.
PE l’avais écouté en silence jusqu'à ce qu’elle tombe à court de mots. Il émit alors un soupir et commença.

"Je voudrai bien vous aider, mais je ne suis pas médecin. Et puis…"

Il prit un ton grave.

"Ce n’était pas la bonne réponse."

D’un geste sec, il remonta complètement le levier. Il lut dans le regard jaune de la brune un éclair d'incompréhension. Ca ne devait pas se passer comme ça. Il était sencé la laisser partir. Il ne pouvait pas être sérieux... n'est-ce pas?
Il y eu un sinistre craquement électrique et le vrombissement s’éteignit. La clôture venait d’être désactivée. Aussitôt, la porte blindée s’ouvrit derrière Kazumi, propulsant un courant d’air chaud qui sembla la faire souffrir un peu plus. PE s’avança nonchalamment.

"La bonne réponse était que la porte derrière vous est la seule sortie. Si je veux sortir d’ici, et bien, je dois vous libérer."

Il s’approcha d’un pas avec vivacité. Malgré l’état d’affaiblissement de Kazumi, il avait décidé de ne pas la sous estimer. En aucun cas, elle ne devait même mettre un pied dans les archives. De trop nombreux secrets étaient enterré là. Des secrets qu’elle mêe ne voudrai pas découvrir.
La grille s’ouvrit et il se précipita devant la brune, lui saisit sa main blessé et, pivotant sur lui même, lui bloqua le bras sous son aisselle. Elle ne réagit pas tout de suite, et n’en eu pas l’occasion. D’un mouvement sec et sans hésitation ni remords, il saisie l’index, tira dessus en déboitant les os en morceaux et les replaça aussi sec.
Elle ne cria pas. Il avait peut être été trop rapide, trop brutal pour qu’elle ai compris ce qui se passait. Peut être la douleur était trop intense. Dans tout les cas, il avait un dernier conseil à lui donner.

"Je ne vous en voudrai pas si vous vous évanouissiez"
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Message  Kazumi Herhlen Mar 7 Juil - 15:23

La douleur pulsait dans ses veines, mettant sa volonté à rude épreuve. Dur de rester calme et réfléchie en subissant une telle torture. Elle se mordait la lèvre pour ne pas craquer, cela devenait insupportable. L'anonyme avait intérêt à se bouger si il voulait l'aider. D'ailleurs ce dernier déclara qu'elle n'avait pas donné la bonne réponse, la jeune femme le regarda. Quelle idée avait-il derrière la tête? La garder ici et la questionner jusqu'à ce qu'elle craque? Qu'importe après tout, qu'il fasse ce qu'il veut, l'important pour le moment c'était son doigt et rien d'autre. Mais à son grand étonnement, il lui révéla que c'était l'unique porte d'accès aux archives et que si il voulait lui-même sortir, il devait la libérer. Quand on y réfléchissait bien, c'était plutôt logique.
La porte blindée s'ouvrit et un courant d'air chaud traversa l'espace glacial, arrachant un nouveau soupire douloureux à la jeune femme. Un mini choc thermique rien de pire pour son articulation. Sans qu'elle ne s'en soit rendus compte, l'autre avait avancé rapidement était déjà à ses côtés. Elle n'eut pas le temps de dire ouf qu'il l'avait déjà immobilisée et remit le doigt en plus. La douleur fut littéralement écrasante, si inimaginablement intense qu'elle n'arriva même pas à crier. Heureusement elle ne persista pas, se retirant petit à petit pour ne laisser qu'une légère fatigue derrière elle. Eh oui! Avoir mal fatiguait! Deux remboitages en une seule journée c'était beaucoup quand même, elle avait fait explosé son record. Avec un grognement, elle dégagea son bras de l'étreinte de l'anonyme.

« Les douleurs lors d'un réamboitement sont peut-être les plus douloureuses avec les fractures de la boite crânienne, mais elles ont l'avantage d'être très rapides. Si j'avais du m'évanouir, je l'aurais déjà fais.»

La brune jeta un coup d'œil à sa main, elle avait retrouvée sa plastique normale. Avec un peu d'appréhension, elle se décida à voir si le tout était en place. Elle tenta de les bouger mais la douleur était toujours bien là. Elle poussa un long soupire:

« Mmh... Ils sont sûrement cassés. Va falloir que j'aille à l'hôpital pour qu'on s'en occupe. Néanmoins... »


La féline se releva avec un peu de peine, ramassant sa mitaine et elle refit fasse à l'anonyme qui était à nouveau en face d'elle. Un silence plana quelques instants avant qu'elle ne passe sa main sur son front et ne dise:

« Pour un non-médecin vous n'êtes pas mauvais. Je vous suis redevable.»

L'anonyme était repassé du bon côté dans la conscience de la brune, son statut d'ennemi potentiel avait bien vite fondu. Si il avait vraiment été contre la brune, il l'aurait regarder perdre son doigt sans un mot. A moins que ce n'était une stratégie pour la mettre en confiance mais elle en doutait. C'était simplement un flic qui menait une enquête plus ou moins légale et qui savait qu'elle avait des informations potentiellement intéressantes. Cette société pourrie rendait les individus paranoïaque, Kazumi n'échappait pas à la règle.

« Écoutez, vous ne me semblez pas trop mauvais ou corrompu. Certes, vous n'avez pas ma confiance mais je veux bien vous aidez en vous disant ce que je sais. Pas de marché la prochaine fois, vous pourrez me poser toutes les questions que vous souhaitez mais ce sera à moi de choisir si je souhaite y répondre. Ainsi nous serons quittes. Enfin... Pour le moment je vais aller m'occuper de ça »

Elle lui montra son index et son majeur boursouflés et qui avaient prit une couleur violacée.

« Nous nous reverrons peut-être, tout dépend de vous.... En tout cas, vous savez où me trouver... »

Un autre silence pesant. Elle croyait avoir tout dit, mais pouvait-elle partir à présent? Ou peut-être en avait il pas fini et désirait-il la garder encore ici. Dans tout les cas, il n'était pas poli et respectueux de partir à cet instant sans laisser le temps à l'autre de s'exprimer ou même de se saluer. Elle attendit donc immobile, une réaction ou un mot de son interlocuteur.
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